Nos ancêtres les Romains et les Gaulois étaient-ils réellement dans l’ignorance de la notion de soins ?
Non, évidemment. Ces idées reçues, qui ont tout particulièrement obscurci les temps médiévaux, sont mises à mal par les recherches archéologiques et les historiens de la santé qui éclairent chaque jour un peu plus les pratiques médicales et thérapeutiques du passé.
En se focalisant sur la prise en charge des malades, blessés et personnes handicapées du Néolithique jusqu’au XIXe siècle, la petite exposition du Chronographe de Rezé, près de Nantes (centre d’interprétation archéologique métropolitain) – coproduite avec l’INRAP – montre une sélection d’objets singuliers, le plus souvent issus de fouilles de tombes, témoins de rites (nombreux ex-voto) ou de pratiques pour soulager, réparer et accompagner les malades.
Écarquillez les yeux devant l’étonnante reconstitution numérique de la dentition de la Comtesse de Laval qui avait bénéficié d’une « luxueuse » prothèse dentaire maintenue par des fils d’or et observez la trousse de trépanation attribuée à Ambroise Paré. Les malades n’étaient pas tous logés à la même enseigne mais la collectivité a su s’organiser, tant bien que mal, pour une prise en charge de chacun.
On découvrira à travers les instruments d’un oculiste gallo-romain (vases en verre, petits mortiers pharmaceutiques, boîte à collyres) qu’on prenait particulièrement soin des yeux. Quelques pots à pharmacie évoquent aussi les soins préparés par l’apothicaire à travers l’opium ou le baume de Lucatel censé soulager les états de phtisie.
« Prenez soin de vous ! Archéologie du soin et de la santé » jusqu’au 5 janvier 2020. Le Chronographe de Rezé, 21 rue Saint-Lupien, 44400 Rezé, du mercredi au dimanche de 14 heures à 18 heures.
lechronographe.fr
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion