La majorité des femmes (97 %) estiment que la contraception est facile d'accès en France et qu'elles ont aujourd'hui plus de choix que par le passé. Elle leur permet de s'épanouir dans leur vie de femme en disposant plus librement de leur corps (91 %), elle contribue à plus d'égalité entre hommes et femmes. 95 % d'entre elles pensent qu'il s'agit d'un sujet dont il faut discuter en couple, alors que 64 % déclarent que c'est une affaire personnelle et individuelle.
45 % des femmes interrogées ont choisi leur contraception avant tout parce qu'elle était peu contraignante et adaptée à leur mode de vie. La simplicité prévaut sur l'efficacité perçue des méthodes disponibles. Toutefois l'avis du médecin reste important pour 39 % d'entre elles et le gynécologue reste l'interlocuteur privilégié, surtout pour les femmes plus âgées (65 %), suivi du médecin traitant (31 %) et des conseils de leurs mères (18 %). Les plus jeunes, âgées de moins de 35 ans, utilisent davantage Internet : 17 % contre 1 % seulement de leurs aînées. La peur des effets secondaires sur la santé est davantage un motif de non-utilisation de la contraception chez les plus jeunes (21 %) que chez les plus de 35 ans (17 %). L'étude montre que les risques potentiels de la pilule contraceptive sont méconnus par 35 % des femmes qui ignorent qu'elle peut augmenter les risques de cancer du sein. Si elle reste le moyen le plus utilisé, elle recule nettement chez les 20-29 ans au profit notamment des DIU (dispositifs intra-utérins) qui restent un moyen ouvert à toutes les femmes, y compris les nullipares.
Beaucoup d'idées reçues
L'étude révèle une méconnaissance des Françaises sur certains sujets et la persistance de diverses représentations faussées, notamment sur les DIU, en particulier le stérilet au cuivre. Pour 29 %, le fait de penser que le DIU est réservé aux femmes ayant eu des enfants est un obstacle à son utilisation. D'autre part, plus de la moitié des femmes interrogées objectent le fait de se sentir mal à l'aise avec l'idée d'un corps étranger dans l'utérus ; viennent ensuite la peur de la douleur lors de la pose (52 %) et d'une gêne lors des rapports sexuels (48 %), la peur des infections, de règles abondantes, ou de devenir stérile. De la même manière, 43 % pensent que l'utilisation prolongée de la pilule contraceptive diminue la fertilité et 31 % que la pilule du lendemain peut interrompre une grossesse en cours.
« Cette étude démontre que les Françaises sont convaincues des effets positifs de la contraception pour la femme et sa place dans la société. Elles n'ont jamais eu autant de choix, mais des idées fausses et préconçues perturbent leur capacité à prendre de bonnes décisions pour elles-mêmes, constate le Dr Thierry Harvey (hôpital des Diaconesses). Il appartient aux gynécologues et à l'ensemble des professionnels de santé (médecins, sages-femmes, pharmaciens) de leur apporter les repères nécessaires pour qu'elles puissent faire le meilleur choix. »
D'après une conférence de presse du laboratoire CCD.
*Étude réalisée par Opinionway en août 2019 sur 1 003 Françaises âgées de 15 ans et plus.
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