À l’instar des médecins, des vétérinaires, des dentistes et des sages-femmes, mais aussi des notaires et des avocats, les pharmaciens ont mandaté des actuaires indépendants afin qu’ils réalisent une étude d’impact de la réforme des retraites.
Pharmaciens, médecins, dentistes, sages-femmes et vétérinaires tout comme les experts-comptables et les notaires ont un point commun : ces professions libérales, ainsi que les avocats, disposent chacune d’une caisse de retraite qui leur est propre. Un régime autonome dont les jours sont cependant comptés face à la création d’un système universel de retraite.
Mais alors que le Haut-commissariat aux retraites (HCR) a fourni des projections quant aux montants des cotisations et aux prestations auxquelles pourraient prétendre à l’avenir ces professionnels libéraux dans le cadre du régime universel (RU), (voir édition « abonné »), ces caisses ne peuvent se satisfaire de ces hypothèses. « Les données présentées dans l’étude d’impact comme dans les éléments transmis aux syndicats professionnels par le Haut-commissariat aux retraites présentent des différences significatives avec leurs propres estimations », s’inquiètent les caisses de retraite, Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) y compris. « Les augmentations de cotisations, telles qu’elles sont présentées par les projections du Haut-commissariat aux retraites, semblent insupportables pour certaines professions dont elles mettent en péril l’existence, de même qu’est à craindre une baisse marquée des prestations dans certains cas », soulignent ces caisses dans un communiqué commun.
Ce constat les a, par conséquent, poussées à demander des expertises auprès d’actuaires indépendants. En attendant la remise de ces études d’impact, vraisemblablement courant mars, les caisses réitèrent leurs revendications concernant l’intangibilité de leurs réserves et la préservation de leurs organisations. Elles réclament des garanties au législateur sur le maintien des caisses « en tant que pôles de gestion uniques du régime universel et des régimes actuels pour les professions concernées, notamment en ce qui concerne le recouvrement des cotisations ». Elles sont convaincues d'en avoir toute légitimité, puisque, rappellent-elles, « elles sont les seuls organismes de Sécurité sociale dont les instances dirigeantes sont élues par les affiliés ».
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