Déjà mécontentes de la proposition de Marisol Touraine d’autoriser les officinaux à pratiquer des vaccinations, les infirmières n’apprécient pas davantage celle du rapport Ferrand visant à « permettre aux pharmaciens de pratiquer, sur prescription médicale, les vaccinations dont la liste serait arrêtée par le ministre chargé de la Santé ». « N’osant pas imaginer que le droit à vacciner puisse être utilisé comme monnaie d’échange contre, par exemple, l’évolution de la procédure de vente des médicaments (également abordée dans le rapport de M. Ferrand) », le syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNIIL) s’indigne ainsi « qu’encore une fois les infirmières et infirmiers soient totalement exclus d’un débat de santé publique. Eux qui, pourtant, représentent la profession de santé la plus importante de France, y compris chez les libéraux… »
Pour le SNIIL, l’argument présenté par le député Ferrand de se fonder sur les seules officines pour offrir un point d’accès supplémentaire à la vaccination ne tient pas. Et de souligner que l’on dénombre actuellement 57 100 cabinets infirmiers libéraux contre seulement 22 635 officines et que l’on compte 34 930 infirmières libérales exerçant en zone rurale ou semi-rurale de moins de 10 000 habitants contre seulement 8 891 pharmaciens. Le syndicat tient également à rappeler qu’en termes de vaccination les infirmières sont déjà, à l’inverse des pharmaciens, formées et habilitées légalement à réaliser des injections et à en suivre les effets.
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