À la lecture du rapport de la Cour des comptes, l'Ordre rappelle que la santé publique ne saurait se limiter à une approche comptable, et le service rendu par les pharmaciens à la population à de simples statistiques. De son côté, le groupe PHR qualifie le travail des magistrats « d'arnaque intellectuelle ».
Les syndicats d'officinaux n'ont pas tardé à réagir au brûlot de la Cour des comptes (voir notre article « abonné »). Mais pas seulement. L’Ordre des pharmaciens s'en prend également au rapport sur l’application des lois de financement de la Sécurité sociale rendu public la semaine dernière par les sages de la rue Cambon.
Et les reproches de l'instance ordinale fusent : la Cour des comptes pointe le nombre trop important d’officines, des règles de détention inadaptées, un monopole inutilement protecteur, un encadrement du commerce électronique trop contraignant, tout en oubliant de rappeler que, grâce à ces mêmes règles, la France est aujourd’hui « exempte de médicaments falsifiés sur son territoire » et que « 97 % des citoyens trouvent une officine à moins de 15 minutes de leur domicile ».
De manière générale, l’Ordre des pharmaciens dénonce un rapport qui « remet en question l’ensemble des principes fondateurs de l’organisation de la pharmacie française ». Il n’en admet pas moins que certains ajustements peuvent se justifier. Du reste, rappelle-t-il « le gouvernement y travaille actuellement dans le cadre de l’ordonnance relative au maillage territorial qui devrait permettre certaines souplesses précisément réclamées par la Cour des comptes ».
L'instance ordinale n’est pas la seule à réagir aux coups de butoir de la Cour des comptes. Certains groupements, dont PHR, ont aussi manifesté leur colère face à cette « note assassine à l’encontre du réseau pharmaceutique », comme la qualifie Lucien Bennatan, président du groupe PHR, dénonçant « une arnaque intellectuelle ».
Il constate que les magistrats de la Cour des comptes semblent oublier que « le réseau est animé par des professionnels de santé dont la mission ne se limite pas à la dispensation (et non la distribution) mais couvre des fonctions importantes pour la sécurisation de la santé publique ». « À ne considérer la santé que sous l’angle d’une vaste équation comptable, on passe à côté des enjeux de long cours », affirme-t-il, regrettant que « les plus éminentes personnalités du pays s’ingénient à apporter les mauvaises réponses à de vrais problèmes ».
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