REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE
APRÈS vingt années de mandat, Giacomo Leopardi quitte la présidence de la FOFI (Ordre national des pharmaciens italiens). Lui succède un jeune officinal de Monza, Andrea Mandelli, 46 ans, élu par un véritable plébiscite (99 % des pharmaciens participant au vote). Son objectif, selon l’interview qu’il a accordée à « Farmacia news », est de moderniser les structures de la profession dans toutes ses composantes : l’officine, dont le titulaire se doit d’être « un entrepreneur, un communicant, un gestionnaire », la pharmacie hospitalière, dont le rôle doit s’accroître dans le cadre de l’organisation générale de la santé, et l’industrie, qui doit avoir les moyens d’une recherche coordonnée.
Mais avant tout, il insiste sur la prépondérance de l’éthique à tous les niveaux de la profession : le patient doit avoir la certitude « de trouver dans son pharmacien un professionnel sérieux et compétent ». « Si un seul pharmacien déroge à l’éthique, poursuit-il, ce sont tous les membres de la profession et à tous les niveaux, qui en pâtissent. » Il se propose donc de développer un programme de remise à niveau et d’explication de la déontologie auprès de tous les confrères.
Allemagne
Le pharmacien, éducateur social
« L’ALLEMAGNE prend soin de vous. » Tel est le titre de la vaste campagne de prévention du diabète et de l’infarctus qui vient d’être lancée depuis quelques semaines dans le pays. À laquelle participent les pharmaciens, comme le précise « Apotheker Plus ». À cet effet, 2 000 d’entre eux vont pratiquer durant deux ans le contrôle de la glycémie et promouvoir le programme Procam à l’intention de 3 millions de patients. Ceux-ci subiront une batterie de questions types permettant de rechercher les éventuels risques d’infarctus du myocarde. Ils seront codés sur une carte, permettant de les retrouver lors d’une visite chez les médecins.
Allemagne
Prescriptions : ça baisse
LES VENTES de médicaments ont baissé de plus de 4 % dans les officines allemandes durant le premier trimestre de l’année indique « Die Artzte Zeitung » : moins pour les génériques (0,8 %) que pour les produits princeps (3,6 %). Les nouvelles molécules entrent pour 79 % dans ces ventes, tandis que les produits d’importation ont progressé de 8 %. Les raisons invoquées pour cette baisse sont : une meilleure prévention et des choix thérapeutiques plus ciblés. Les caisses d’assurance, de ce fait, ont économisé plus de 300 millions d’euros durant les douze derniers mois.
Belgique
Une bonne information
QUEL EST le patient le moins bien informé au plan de sa santé ? C’est ce que révèle le « Euro Health Power Index », un classement préparé par un institut de sondage basé en Belgique et que publie « le Journal du médecin ». Les critères tiennent compte du droit des patients, des incitants financiers, de leur connaissance des thérapeutiques et des médicaments et de l’institution de soins. Ce classement place en tête, sur 31 pays, le Danemark, l’Allemagne et la Finlande, la France occupant le 6e rang derrière la Suisse et les Pays-Bas.
Belgique
Du réel au virtuel
UN ARRÊTÉ royal relatif aux « instructions pour le pharmacien » comporte une longue énumération d’articles fixant la description des tâches et responsabilités des pharmaciens. La dernière version datait de 1885 ! Parmi les éléments d’actualisation que publie « Dialogue et santé », l’arrêté insiste sur les médicaments en vente libre. Leur délivrance est désormais autorisée via une pharmacie en ligne, la sécurité du patient devant être garantie au maximum ; ainsi, une pharmacie en ligne peut uniquement être le prolongement d’une pharmacie réelle accessible au public et ne peut être exploitée que par un pharmacien tenant une officine, dont le nom doit figurer sur la page d’ouverture du site ; une distinction claire doit être faite entre « médicaments et non-médicaments », et seules les spécialités ne requérant pas de prescription peuvent être obtenues. Le prix total, incluant les frais de livraison ou les éventuelles transactions bancaires, doit être clairement noté. Les commandes de groupes ou d’institutions ne sont pas autorisées.
Suisse
C’est la grève
LE 1er AVRIL dernier, pratiquement tous les médecins ont fermé leur cabinet, se mobilisant « pour la sauvegarde d’un système de soins de qualité ». Ils ont parcouru les rues des villes en demandant la démission de « l’irresponsable ministre de la Santé, Pascal Couchepin ». C’est la baisse de 20 % du tarif des analyses biologiques, « désormais inférieur au tarif indien », qui a déclenché cette attitude : « L’accès aux soins est menacé », s’écrie le Dr Cina, secrétaire général de la Société suisse de médecine, tandis que le Dr Pavillon, président de la Société vaudoise de médecine, déclare à « Tribune médicale » que « notre système de santé est malade et on s’enlise dans des réformes qui prennent une mauvaise direction ». La réaction des pharmaciens ne saurait tarder.
Russie
Une mauvaise répartition
LE NOMBRE d’officines ouvertes l’an dernier s’est accru de 4 %, pour n’atteindre qu’un total de 32 000, dont les trois quarts sont privatisées. Cependant, leur répartition est sujette à caution, de nombreuses petites villes de 100 000 habitants ne possédant qu’une seule officine, alors que, dans les grandes villes, le quorum imposé d’une officine pour 5 000 habitants n’existe en fait que dans un quart d’entre elles. Enfin, le prix des médicaments s’accroît et, dans 90 % des régions du pays, ceux-ci sont délivrés à un prix jusqu’à 35 % supérieur au tarif officiel. Tandis que, dans 70 % d’entre elles, les stocks sont insuffisants. Timofey Nizhegorotsev, directeur de la FAS (Service fédéral antimonopole), lors d’une conférence de presse que relate « Scrip », a déclaré être décidé à poursuivre ceux qui ne respecteraient pas la législation et, d’autre part, vouloir s’attaquer à une vingtaine de fournisseurs qui ne commercialisent pas les génériques de certains princeps, afin de pouvoir distribuer ces derniers à un prix plus élevé que dans les autres pays.
Espagne
Substituer, mais pas n’importe comment
LORSQU’UN médecin espagnol prescrit un médicament en DCI, le pharmacien doit désormais délivrer obligatoirement celui dont le prix est le plus bas. De même, si un princeps n’est pas disponible, il doit délivrer la spécialité de même composition au meilleur prix. Ces mesures ont été prises dans le cadre d’une diminution des dépenses pharmaceutiques. Chaque prix est fixé par une liste d’un répertoire, publié chaque année, et donc révisable. Ce qui, selon « Jano », inquiète l’AESG (l’AFIPA ibérique), qui craint que les fabricants ne puissent, de ce fait, construire une politique industrielle rationnelle.
Monde
Des chiffres révélateurs
LA PUBLICATION, par IMS, de diverses données d’évolution de l’industrie pharmaceutique mondiale donne d’intéressantes indications sur le marché. C’est l’Argentine qui a vu, au cours de ces douze derniers mois, la plus grande progression des ventes de médicaments : 22 % en un an, suivie de l’Australie (10 %) et du Canada (6 %), les États-Unis et le Japon ne progressant que de 1 %. En revanche, le pourcentage est négatif au Royaume-Uni (1 %) et égal en France. En chiffres d’affaires, ce sont évidemment les États-Unis qui réalisent le plus gros score, avec 208 milliards de dollars de ventes (prix détail), suivis du Japon (67 milliards), de l’Allemagne (30 milliards) et de la France, classée quatrième avec 30,7 milliards. Concernant les spécialités, c’est le Lipitor qui a été le plus vendu dans les cinq continents, suivi du Plavix, du Nexium, du Seretide et de l’Enbrel. Quant aux laboratoires, le top 5 est formé de Pfizer, qui est en tête, devant GSK, Astra-Zeneca, Novartis, et sanofi-aventis.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion