Vitamine D, ferritine, folates, vitamine A, vitamine E et caroténoïdes… Quel est le statut en vitamines et minéraux de la population française ? Un volet de l’étude Esteban 2014-2016, menée sur 2 742 adultes et 794 enfants de 6 à 17 ans, permet d’en savoir un peu plus sur cette question.
Fait rassurant : « De manière générale, on ne relève pas, en 2015, de déficit important ou de carence à grande échelle au sein de la population française », conclut l’étude. Cependant certains points de vigilance ont été mis en évidence. Notamment, on observe une augmentation de la carence en vitamine D chez les hommes de plus de 55 ans. « Le statut en vitamine D était plus favorable chez les femmes comparé aux hommes, du fait de leur proportion plus importante à avoir recours à des compléments alimentaires ou un traitement médicamenteux à base de vitamine D », relate Santé publique France. L’agence sanitaire préconise donc d’élargir la prévention, l’information et les actions de santé publique, qui ont porté leurs fruits auprès des femmes, à l’ensemble de la population et notamment aux hommes de plus de 55 ans.
Déficit en folates
Autre fait à remarquer : la prévalence du risque de déficit en folates était quasi-nulle chez les adolescentes (15-17 ans) mais elle atteignait plus de 13 % chez les femmes adultes en âge de procréer (18-49 ans non ménopausées). « Cette prévalence a quasiment doublé au cours des 10 dernières années, témoignant d’une dégradation notable de la situation », indique Santé publique France, qui estime « primordial de développer et de diversifier les actions de prévention à destination des femmes ayant un désir d’enfants, en abordant toutes les pistes d’amélioration possibles : augmentation de la consommation d’aliments contributeurs en folates (fruits et légumes), développement de l’information et du recours à la supplémentation en acide folique en période périconceptionnelle ».
Statut en fer
Enfin, en ce qui concerne le statut en fer, on observe des carences chez les femmes : 20 % présentaient une déplétion totale des réserves en fer, 7 % une anémie et 4 % souffraient d’une anémie ferriprive en cumulant ces deux facteurs en 2015. « Aucune évolution significative n’a été relevée depuis 2006, compte tenu du très faible taux de ces femmes actuellement traitées pour leur anémie ferriprive », analyse Santé publique France. Il conviendrait donc de développer l’information, la prévention et la prise en charge de la carence martiale chez les femmes en âge de procréer ainsi qu’aux filles de 6-17 ans chez qui la prévalence de l’anémie ferriprive atteint plus de 10 %. Globalement, au regard des faibles niveaux de réserves en fer relevés chez les femmes et les enfants (où seulement 60 % d’entre eux atteignent une valeur normale de ferritinémie), il conviendrait de promouvoir l’ensemble des recommandations alimentaires qui permettent de diversifier les sources alimentaires de fer héminique et non-héminique.
Pour les autres dosages (vitamine E, vitamine A), les carences sont quasi nulles dans la population française.
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