Plus de 200 pharmacies québécoises sont visées par une enquête pour avoir ouvert l'accès aux dossiers de leurs patients à un laboratoire de génériques.
Le conseil de l’Ordre des pharmaciens du Québec vient d'ouvrir une enquête sur plus de 200 pharmaciens. Selon des informations rapportées par le « Journal de Montréal », le génériqueur Angita Pharma aurait eu accès aux logiciels de plusieurs dizaines d'officines de la province canadienne afin d'y consulter les dossiers de leurs patients. Angita Pharma se serait servie de ces accès pour identifier les patients dotés d’une assurance privée, et ainsi prioriser la vente de ses propres médicaments. L'entreprise vend en effet des médicaments génériques qui sont destinés exclusivement aux patients dotés d'une assurance privée. Comme elle ne vend pas de médicaments listés par la Régie de l’assurance-maladie du Québec, elle n’a pas à respecter la limite de 15 % d’allocation professionnelle (ristourne). Ainsi les ventes de médicaments d’Angita Pharma permettent aux pharmaciens de bénéficier de remises allant de 30 à 70 %. Des conditions commerciales bien plus avantageuses que le maximum de 15 % offert par d’autres entreprises.
Plusieurs des pharmaciens qui font l’objet de l'enquête sont liés à la chaîne Jean Coutu, mais les professionnels d’autres enseignes sont aussi visés. L'Ordre a récemment adressé un courrier aux pharmaciens soupçonnés de s’être livrés à cette pratique. Il y pose « plusieurs questions sur la façon dont les professionnels ont été approchés, la liste des employés d’Angita Pharma qui ont eu accès au logiciel de Jean Coutu ou les volumes de vente », rapporte le « Journal de Montréal ».
S'en remettant aux résultats à venir de l'enquête en cours, les dirigeants d'Angita Pharma estiment pour l'heure qu’il n’y a pas eu d’infraction au code de déontologie.
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