Prise en charge du vieillissement : les Français insatisfaits

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Publié le 18/11/2019

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Crédit photo : Phanie

Les Français ne sont pas satisfaits par la prise en charge du vieillissement qui constitue une préoccupation « importante voire prioritaire » pour 90 % d'entre eux.

L'accompagnement du grand âge est une préoccupation « plus qu'importante » pour 9 Français sur 10, selon un sondage Odoxa réalisé pour le groupe NEHS, Sciences Po, Franceinfo, Le Figaro santé et la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne (FEHAP). 59 % des Français se sentent personnellement concernés par la prise en charge des personnes âgées dépendantes, un chiffre en deçà de la moyenne européenne qui se situe à 75 %. Une statistique est en revanche identique en France et dans le reste de l'Europe : 68 % des sondés se déclarent « insatisfaits » par la prise en charge de cette question par les pouvoirs publics. Une défaillance qui suscite l'inquiétude des Français et plus particulièrement des aidants. 82 % d'entre eux se disent en effet très préoccupés quant à leurs capacités actuelles ou futures à accéder aux services ou aides dont ils pourraient avoir besoin à l'avenir. En France comme dans le reste du continent, les problèmes de santé inquiètent d'ailleurs davantage que ceux liés au revenu ou à la sécurité.

Pour améliorer la prise en charge globale des personnes âgées, les Français se montrent très favorables à l'accentuation des pratiques avancées des pharmaciens (62 %) et des infirmiers (84 %). Point positif, les professionnels de santé sous-estiment de moins en moins les craintes ressenties par les Français pour gérer leur vieillissement même s'ils n'ont toujours pas une idée précise du nombre d'aidants familiaux. Les médecins sont notamment 3 à 4 fois en dessous de la réalité lorsqu'on leur pose la question : ils estiment leur bombre à 2 millions, alors qu'ils sont 7,8 millions en réalité.

Enfin, pour une majorité de Français, le financement des actions en faveur des personnes âgées dépendantes doit relever de la solidarité́ nationale. 75 % des sondés approuvent, en ce sens, la création d’un « cinquième risque » dédié au financement public de la prise en charge de la perte d’autonomie et du grand âge.

Sondage réalisé entre le 18 septembre et le 17 octobre sur un échantillon de 3 008 Européens (dont 1 002 Français), 477 aidants familiaux français et 1 407 professionnels de santé.