Les nouveautés du salon
Thème favori de la littérature jeunesse, les princes et les princesses seront au cœur de la grande exposition du salon, « La vie de château », qui présentera une centaine d’originaux et des créations commandées à six illustrateurs. Nouveauté de cette 26e édition, la librairie EUropa, avec la participation d’une trentaine d’écrivains et illustrateurs venus de 15 pays européens. Autre initiative, la création d’AniMix, un festival de cinéma d’animation, avec plusieurs avant-premières. Et pour découvrir toutes ces nouveautés en famille, l’accès sera gratuit pour tous lors de la nocturne du vendredi 3 décembre, de 16 h 30 à 21 h 30.
Baobab et autres prix
Le salon a dévoilé en avant-première ses prix, au nombre de six. « La Règle d’or du cache-cache », de Christophe Honoré, illustrée par Gwen Le Gac (Actes Sud Junior), reçoit le prix Baobab de l’album. Il met en scène une petite fille nommée Katell, qui n’est pas tout à fait comme les autres : elle ne respecte pas les règles de jeux comme le cache-cache et n’invente pas des histoires où une coccinelle se transforme en princesse, mais « voit » des choses que les autres ignorent, autrement dit elle a un imaginaire bien à elle (à partir de 5 ans, 32 pages, 16 euros).
Le prix du premier album va à « Monsieur cent têtes », de Ghislaine Herbéra (Éditions MeMo), un album original pour les petits à partir de 3 ans, dans lequel un homme cherche dans son placard la tête qui lui irait le mieux, dans un choix de masques venus du monde entier (116 pages, 20 euros).
Le prix de la presse des jeunes distingue « Des hommes dans la guerre d’Algérie », d’Isabelle Bournier, illustré par Jacques Ferrandez (Casterman), un documentaire en BD déjà récompensé par le prix Le goût des sciences, qui fait revivre l’existence quotidienne des hommes et des femmes plongés dans la guerre, combattants et civils, français et algériens (72 pages, 16,75 euros).
Le prix Terre en vue, destiné à un documentaire sur l’écologie et le développement durable, récompense « Petites et grandes histoires des animaux disparus », d’Hélène Rajcak, illustrations de Damien Laverdunt (Actes Sud Junior), un superbe ouvrage qui évoque, à la manière des planches naturalistes, des créatures qui n’existent plus, certaines devenues mythiques, comme le dodo, le tratratratra, le glyptodon, le castor géant, l’oiseau-éléphant, etc. (77 pages, 19,50 euros).
Le prix Coup de cœur, créé cette année par l’équipe du Salon pour distinguer un livre « pour son intensité graphique, son travail pratique et esthétique, sa forme, l’originalité de son propos, la qualité du texte », distingue « le Petit Gibert illustré », de Bruno Gibert (Albin Michel Jeunesse). L’auteur réinvente la signification des mots en laissant la bride à une imagination fantaisiste et surréaliste (à partir de 8 ans, 188 pages, 17,90 euros).
Le prix à l’Abord’art, enfin, revient à « la Petite Galerie d’Andy Warhol », de Patricia Geis, dans une collection intitulée « la petite galerie », qui invite à découvrir les œuvres d’art en les manipulant et en les recréant (à partir de 4 ans, Palette, 16 pages, 19,50 euros).
Rêves de contes en relief
On ouvre ce magnifique album animé et surgit une grande fleur rouge au centre de laquelle repose Poucette. « Il était une fois... », signé du très créatif Benjamin Lacombe, est un pop-up au sens premier du terme, le pop figurant en anglais le son du bouchon de champagne au moment de l’ouverture de la bouteille. L’album est une merveille de l’art et de la technique, avec ses tableaux en volume qui créent tout un monde imaginaire. Voici Pinocchio et son grand nez, le Petit Chaperon rouge à chercher dans l’immense gueule de loup qui saute au visage du lecteur, des cartes qui volent au-dessus d’une Alice tombée dans l’herbe à côté de drôles de champignons, une grosse lune ronde qui regarde s’envoler Peter Pan et ses amis au-dessus de Londres. Et encore Barbe-Bleue, la Belle au bois dormant, et Madame Butterfly pour surprendre et régaler les enfants à partir de 8 ans et leurs parents. Seuil, 18 pages, 25 euros.
Un livre magique
C’est d’abord un coffret de 8 pages, un grimoire magique. À l’intérieur,
un deuxième livre. À la première page, trente phrases parmi lesquelles choisir le début du conte. Et ainsi de suite dans « le Livre magique des contes infinis », qui permet de créer autant d’histoires que l’on veut, illustrées avec fluidité, couleurs et magie par Éric Puybaret. À partir de 6 ans, Gautier-Languereau, 180 pages, 29,90 euros.
Les dragons et princesses de Michel Ocelot
Michel Ocelot, c’est le créateur, au cinéma, de Kirikou, de « Princes et Princesses », contes en silhouette, d’« Azur et Asmar », en 3D. Avec « Dragons et Princesses », diffusé à la télévision (sur Canal+ à Noël), disponible en DVD à partir du 30 novembre et en version cinéma à Pâques 2011, il renoue avec les contes en relief. Deux jolis albums permettent de découvrir deux de ces histoires sur papier. « Le Loup-garou » est une belle histoire d’amour au Moyen Âge avec deux sœurs, l’une belle et hautaine, l’autre jolie et gentille, et un beau chevalier qui, les nuits de pleine lune, se transforme en loup-garou. « Ti Jean et la belle-sans-connaître » se situe aux Antilles et raconte comment un garçon insouciant se retrouve au royaume des morts et subit bien des épreuves avant de gagner la main de la fille du roi. Michel Ocelot met en scène avec bonheur ses silhouettes noires dans des décors foisonnants et colorés : ombres et lumières pour apprendre à affronter ses peurs. À partir de 4-5 ans, Nathan 40 pages, 14,90 euros (et aussi les deux albums dans un coffret cadeau avec une lampe japonaise, 24,90 euros).
Le tisserand et la bergère
Dans « le Prince tisserand », couronné en 2008 du prix Saint-Exupéry, Nora Aceval, originaire d’Algérie, transmet une histoire aux couleurs orientales que lui contait sa mère. Celle d’un jeune prince qui, pour l’amour d’une bergère, apprend le métier de tisserand ; plus tard, kidnappé par des brigands et devenu l’esclave d’un riche marchand, il tisse un message secret dans l’un de ses ouvrages et tout finira pour le mieux. Illustré dans l’esprit des miniatures persanes par Laureen Topalian, l’album est proposé maintenant dans un coffret avec un petit théâtre. À partir de 8 ans, Le Sorbier, collection « Au berceau du monde », 12 pages + un petit théâtre, 16,90 euros.
Manteau royal
« Le Roi sans terre » ne cesse de se déplacer, gardant sur son long manteau rouge la poussière des pays traversés, mais aussi la lumière, les animaux, les paysages, les fleurs et les oiseaux. D’où son succès quand il arrive dans la ville des collines, qui dormait depuis mille ans et dont les habitants n’étaient que de pâles fantômes. La ville s’anime, devient le monde, plein de couleurs et de musique, le roi a trouvé sa maison. Une histoire poétique signée Marie-Sabine Roger, qui vaut particulièrement par les illustrations de Sylvie Serprix, foisonnantes et imaginatives, qui créent elles-mêmes un univers. À partir de 4-5 ans, Casterman, 32 pages, 13,95 euros.
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