« Je ne vous conseille pas de vous faire vacciner aujourd’hui. En cas d’épidémie tardive, le vaccin pourrait ne plus agir car sa période d’efficacité peut s’arrêter après 6 mois pour certaines personnes. »
À la Pharmacie des Oliviers, située dans un quartier résidentiel de Nîmes (Gard), le conseil est plutôt à l’attentisme. Derrière son comptoir, Martine Fontaine, titulaire avec son époux Christian, ne pousse pas à la vaccination immédiate en ce samedi 6 octobre, premier jour de campagne. Formée à la vaccination, comme environ 60 % de ses collègues d’Occitanie, cette pharmacienne ne fait donc pas partie de ceux qui, ce week-end, ont fait « sauter » le serveur informatique de l’Ordre, censé recueillir les déclarations de vaccination (lundi matin, la connexion n’était toujours pas rétablie). « On sait que plusieurs pharmaciens ont commencé à vacciner car beaucoup ont appelé pour nous faire part du bug informatique », détaille-t-on au Conseil régional de l’ordre des pharmaciens du Languedoc-Roussillon (à l’est de l’Occitanie).
À défaut de vacciner ou de pouvoir déclarer les vaccinations déjà réalisées, la plupart des officines de la région sont prêtes. À la Pharmacie des Oliviers, par exemple, grâce aux nouveaux aménagements réalisés cet été, professionnels et patients disposent d’un espace de confidentialité d’environ 5 m2 situé à gauche de l’entrée. À l’intérieur, on trouve une table sur roulettes, deux chaises et quelques étagères où sont disposés compresses, Bétadine, Biseptine et pansements.
Vaccination sur rendez-vous ?
Dans son espace de confidentialité, la titulaire dispose également de deux blocs pré-imprimés de consentement patient et d’attestations de vaccination. Également imprimables depuis le site de l’Ordre des pharmaciens, ceux-ci lui ont été fournis par Sanofi qui, avec Mylan et GSK, commercialise les quatre vaccins antigrippaux disponibles en pharmacie. Une fiche d’expérimentation accompagne ces blocs.
« Certaines personnes n'ont pas bien compris qu’il fallait des " bons Sécu " pour se faire vacciner… C’est compliqué, même certains médecins ignorent la procédure », explique Martine Fontaine. Le risque : que le dispositif, trop complexe, détourne le client d’une vaccination en officine… D’ailleurs, puisque le patient, en plus des formulaires à remplir, doit rester pendant 15 minutes en observation pour voir s’il supporte bien le vaccin, le service rendu aux autres clients-patients venus pour acheter leur traitement pourrait s’en trouver troublé. « Il faudra, je pense, qu’en fonction de l’heure et de l’affluence, nous proposions la vaccination sur rendez-vous », envisage-t-elle déjà. En ce samedi matin, la Pharmacie des Oliviers était supposée baisser son rideau à midi. L’horaire est largement dépassé et l'officine est toujours aussi bondée.
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