LA POLÉMIQUE est née d’une réforme du code d’exercice professionnel des pharmaciens, texte juridique qui fixe très précisément les compétences, les attributions et les missions des pharmacies, et dont la version actuelle date de 1995. Depuis, beaucoup de choses ont changé dans le monde de la pharmacie, ce qui a poussé le ministère allemand de la Santé à préparer une refonte du code, en concertation avec la profession. Le ministère souhaite que les filiales de pharmacies, autorisées depuis 2004, puissent à l’avenir se limiter à la seule dispensation des médicaments les plus usuels et soient déchargées d’un certain nombre d’opérations. Elles ne seraient plus tenues non plus de posséder un préparatoire ni d’effectuer des gardes complètes. Cet allégement trouve bien sûr les faveurs des pharmaciens qui possèdent déjà des filiales, soit environ un sur cinq : fin 2010, l’Allemagne comptait 21 441 pharmacies, dont 17 963 pharmacies principales ou uniques et 3 478 filiales. Les titulaires de pharmacies uniques, qui restent donc très majoritaires, estiment qu’une réduction des attributions des filiales « dégraderait l’ensemble de la pharmacie » et, sous couvert d’économies, nuiraient encore un peu plus à la spécificité de la profession. S’ils estiment que les filiales peuvent être plus petites que les pharmacies principales, elles n’en doivent pas moins, selon, remplir les mêmes attributions que les autres officines. L’association fédérale des pharmaciens allemands (ABDA), a tenu un congrès extraordinaire sur ce thème la semaine dernière, et a transmis aux parlementaires ses recommandations, allant dans le sens du maintien de l’égalité des tâches entre les pharmacies principales et les filiales ; elle espère maintenant qu’elle sera suivie, puisque c’est aux politiques, et non aux pharmaciens, de décider de la suite du dossier.
De nombreux changements.
Par ailleurs, le nouveau code d’exercice professionnel introduit de nombreuses nouveautés dans le fonctionnement des officines. Celles-ci seront désormais obligées de mener des programmes de qualité, mais l’ABDA exige que les certifications et les contrôles de qualité soient menés par des organismes agréés par la profession, et non pas des sociétés extérieures. Le texte entend améliorer aussi l’information et le conseil délivré aux patients par les pharmaciens, notamment en matière de sécurité. Le personnel officinal doit également être mieux formé dans ce domaine. Le nouveau code concerne d’autre part l’aménagement des locaux, l’organisation des gardes, la gestion des stocks et de très nombreux aspects du fonctionnement pratique des officines. Enfin, il renforce les règles concernant les coursiers employés par les pharmacies pour livrer certains médicaments au domicile des patients. Ceux-ci devront faire partie de l’équipe officinale et être capable d’informer le patient sur le médicament délivré, si l’information et le conseil n’ont pas été fournis lors de l’achat à l’officine.
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