La dermite séborrhéique (DS) fait partie de ces affections encore relativement débattues sur le plan physiopathologique. La décrire comme un triptyque qui associe trois acteurs principaux - une levure du genre Malassezia (ex P. ovale), des lipides cutanés et une « sensibilité individuelle » - est certainement la moins mauvaise façon de le faire (O. Dereure).
Le rôle des levures Malassezia ne trouve pas de détracteurs convaincants. La révision de la taxonomie de cette catégorie de levures a abouti à l'identification de deux espèces, M. globosa et M. restricta, qui paraissent jouer un rôle de premier plan dans la DS. Ce sont en effet les deux espèces majoritairement rencontrées sur les lésions de DS. Un défaut enzymatique entraîne une dépendance assez spécifique de la levure vis-à-vis des zones riches en lipides et est compensé par des lipases qui produiront les acides gras manquants qui sont potentiellement irritants et pro-inflammatoires.
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