LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- D'où vient le besoin fondamental de l'être humain de connaître ?
BERTRAND VERGELY.- La connaissance correspond au plaisir de comprendre et de découvrir de nouveaux horizons. Mais elle répond aussi à une nécessité de se protéger dans un environnement qui n'est pas favorable.
Quelles sont les limites de la connaissance ?
Il n'y a pas de limites à la connaissance, car il n'y a pas de limites à la réalité. On ne peut pas connaître ces limites. Cela voudrait dire que nous aurions connaissance de l'étendue potentielle de notre savoir. Les limites de la connaissance ne sont rien d'autre qu'un rapport à soi. Ce n'est pas la science qui nous limite, mais bien nous-mêmes. C'est pour cela que les savants sont humbles par rapport à l'immensité des connaissances. Comme Socrate, il leur arrive de dire qu'ils ne savent rien. Cette humilité est le moteur de leurs découvertes.
Un médecin ou un pharmacien peut-il, lui aussi, dire à son patient qu'il ne sait rien de son état ?
Il faut bien distinguer le savant, dans ses activités de recherche, et le professionnel de santé, qui se doit d'être réaliste et de faire état de ses connaissances à la population. Il doit rassurer son patient sans lui mentir, en fonction de ce qu'il sait. Dans le cas actuel de l'épidémie de grippe porcine, il ne s'agit pas de dire que l'on ne sait rien. Ce serait se soustraire à sa responsabilité sociale, d'autant plus qu'on dispose de connaissances à ce sujet. De la même façon, les chercheurs ne connaissent pas totalement la clé du cancer. Mais les soignants ont heureusement des moyens de le combattre.
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