Certes, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), ne peut s’empêcher de remarquer que la CNAM a dépassé de trois semaines le délai limite de paiement. Il n’en juge pas moins que les quelque 3 000 euros de ROSP versés vont dans le bon sens. Dans le paysage officinal où tant de choses sont à corriger, selon le président de la FSPF, ces sept ROSP permettent de mieux encadrer les pratiques et correspondent au temps passé. Que ce soit pour la ROSP de transmission des FSE qui rémunère le coût lié au tiers payant ou encore la ROSP de transmission des RPPS qui permet de valoriser l’inscription à l’ordonnancier. À ce sujet, Philippe Besset conseille à ses confrères, en l’absence du numéro RPPS de l’interne ou d’un autre prescripteur, d’inscrire le numéro RPPS du chef de service au lieu de celui de l’hôpital. « Cela vaut particulièrement pour les urgences », relève-t-il.
Contrairement à la ROSP génériques, le président de la FSPF a peu d’objections à faire sur ces sept ROSP. Son principal regret concerne la mobilisation trop faible de ses confrères dans l’ouverture des DMP. La ROSP versée à ce titre – 41,90 euros en moyenne par pharmacie – n’en est qu’un marqueur. L’ouverture du DMP est bien davantage. « Le DMP est une nécessité pour travailler dans la coordination des soins. Il faut absolument intensifier le travail dans ce domaine », exhorte-t-il.
Quant au peu d’engagement de la profession dans les CPTS, en témoigne le faible volume de la ROSP versée pour l’exercice coordonné, le président de la FSPF plaide les circonstances atténuantes : « Aucun accord conventionnel sur les CPTS n’a encore été trouvé. Il faudra attendre l’année prochaine pour atteindre une vitesse de croisière. » Enfin, concernant la ROSP d’accompagnement des patients AVK et asthme, Philippe Besset annonce qu’elle fera l’objet de l’un de ses prochains combats. Il en conteste en effet la nature : « Il n’est pas normal que les entretiens pharmaceutiques soient rémunérés sous forme de ROSP puisqu’ils sont dépendants de la volonté du patient. Je suggère qu’ils soient considérés comme des éléments forfaitaires facturés par le pharmacien, s’apparentant à une série de soins comme cela est le cas pour les kinésithérapeutes. Il faut absolument que nous trouvions une autre forme de rémunération. »
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