Pharmavie teste le mandat d’achat dans 250 officines

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Publié le 23/03/2015

Pour ses vingt ans, Phoenix, le répartiteur allemand détenteur du réseau PharmaVie (800 officines, CA de 2 milliards d’euros, 6 % de parts de marché) se projette à l’horizon d’une ouverture du capital de la pharmacie en France. Estimant que 4 000 officines compteront alors comme « acteurs », il compte en cibler 25 % pour une structuration de chaîne.

Pour l’heure Phoenix s’essaie, via PharmaVie, « à une nouvelle discipline de groupement » comme la nomme Laurent Cuiry, président de Phoenix France. Cette nouvelle approche prend forme depuis quatre mois sous le modèle « Gap 100 ». 85 pharmacies PharmaVie ont été sélectionnées pour leur profil (CA moyen de 4,9 millions d’euros), rejointes par 24 officines du groupement Ceido (CA moyen de 6 millions d’euros) et 140 autres du groupement Pharmacorp (CA moyen de 1,2 million d’euros). Fort d`un pouvoir d’achat de 735 millions d’euros, « Gap 100 » centre sa stratégie auprès des laboratoires « sur l’achat et non la négociation », comme le décrit Philippe Besnard, directeur général de PharmaVie.

Un mandat d’achat appliqué à la para et à l’OTC qui s’apparente à une politique d’enseigne et qui contraint les pharmacies adhérentes à « Gap 100 » à des clauses non négociables. Elles s’astreignent au préalable à la transparence la plus totale sur leurs chiffres de départ (montant de leurs volumes et des conditions obtenues par les laboratoires), à accepter le volume prescrit et à adhérer à la quasi-totalité des opérations commerciales (13 minimum sur 15 par an).

En contrepartie, les officines livrées pour moitié en direct par les laboratoires, pour autre moitié par la plateforme Ivrylab, reçoivent des avantages substantiels (4 à 5 % de remise) sur les volants d’achats importants, promet Philippe Besnard. « Gap 100 » ne tolérera aucun écart à la règle et les officines qui dérogeraient aux clauses non négociables seraient exclues d’emblée. « Gap 100 » ne sera pas plus tendre avec les laboratoires qui pourraient être mis hors circuit s’ils venaient à accorder des remises supplémentaires.