Le respect du pluralisme constitue un principe fondateur de nos sociétés occidentales : la vie démocratique ne peut se passer de débats d’idées qui ne font que la vivifier et le plus souvent la faire progresser. C’est ce qui se passait jusqu’à ces dernières années au sein de notre profession quand nos instances représentatives arrivaient à débattre et à présenter des propositions consensuelles et acceptées par la grande majorité des confrères.
Or il nous semble qu’aujourd’hui cette facilité de coopération soit en partie perdue, même si certains événements rassemblent encore les principaux représentants de notre profession. Une unité de façade est préservée mais le courant ne passe plus : il ne passe plus au sein du monde syndical, il ne passe plus entre celui-ci et la base. La divergence des démarches proposées par les deux syndicats majoritaires, qui peut se comprendre en raison de la complexité de la situation et des incertitudes quant à l’avenir de notre système de santé, a créé une polarité excessive et préjudiciable à une véritable vitalité de la réflexion et des débats.
L’Ordre est là pour nous soutenir en défendant l’honneur de la profession et en incitant à toujours plus de rigueur dans nos exercices. Mais il n’empêche que la pertinence de la défense économique de l’officine a trop d’importance pour ne pas impacter sur l’engagement professionnel de chacun et la cohésion de la profession. De là une désorientation de celle-ci, une impression d’avoir été manipulée par des autorités utilisant au maximum nos divisions. Ajoutons à cela une pression administrative de plus en plus forte, une toute-puissance des professions médicales n’hésitant pas à remettre en cause nos compétences… Il paraît presque logique que de nombreux confrères se démobilisent et cherchent même des stratégies de survie ; en s’éloignant de quelques principes déontologiques et éthiques, ils détériorent ainsi l’image de notre profession.
Cet affaiblissement dans la représentation de notre profession, à cause d’une guerre des chefs qui ne semble pas en finir, doit cesser. Car il en va de la suite des négociations prévues avec le ministère, de la qualité de nos relations avec la presse, comme avec nos concitoyens. De là la nécessité d’une nouvelle configuration favorable au dialogue, qui ne passe que par l’union de toutes les instances syndicales. Les divergences ne pourront plus alors apparaître en plein jour puisqu’elles feront l’objet de débats internes, mais la présentation de revendications communes assurera de notre détermination et participera pour une mobilisation accrue du monde de l’officine. Rappelons-nous aussi que le 30 septembre dernier, notre profession a su retrouver les forces nécessaires pour démontrer sa volonté d’union. Gageons que le désir d’union de chacun soit entendu, car il n’est pas trop tard !
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