ÉTABLI depuis six ans à Ploërmel, commune de 8 500 habitants du Morbihan, dans une officine où il emploie cinq personnes, ce pharmacien de 50 ans cultive avec constance cette passion pour les belles allemandes, qui lui est venue dès son enfance. Son métier l’amène pourtant aux antipodes des sports mécaniques, puisqu’il s’est fait dans sa pharmacie, le chantre de l’aromathérapie et de la phytothérapie. Deux spécialités qui connaissent une forte demande, dans une région où la médecine « verte » occupe une place de choix. Une tendance liée à la sensibilité d’une population rurale proche de la nature. Une nature qu’il sait aussi protéger. On le trouve en effet depuis dix ans presque tous les week end, au volant de son bolide : mais vous ne le croiserez sur aucune des routes qui sillonnent le département. Pascal Aunai a fait le choix de ne tourner que sur circuit. « Je suis un fou des voitures de sport, j’en ai eu plusieurs de différentes marques, et si je suis arrivé à la Porsche c’est à cause de sa nature, de ses qualités. Fiabilité, coût modeste, entretien facile, elle apporte le plaisir et le frisson tout en restant très accessible, surtout lorsqu’elle est acquise d’occasion, ce qui est mon cas. Mais je ne suis pas de ceux qui viennent faire des démonstrations aussi tapageuses que gênantes sur les routes, pour les autres automobilistes. »
Tourner en ronds.
Ni compétiteur, ni rallye man, Pascal Aunai n’en est pas moins adhérent d’un club régional qui lui permet d’aller régulièrement tourner sur des circuits à travers toute la France. Sa voiture installée sur un plateau le suit comme une amie fidèle, prête à toutes les folies. « J’ai commencé en 1998 par une Carrera, qui est le point d’entrée de toute aventure dans l’univers Porsche. Facile à manier, sûre, pas chère, 3,2 l de cylindrée, elle m’a permis de me familiariser avec la conduite sportive. Le jour où j’ai découvert la conduite sur circuit, j’ai eu envie d’aller au-delà en achetant un modèle plus adapté. Ce fut, en 2002, une 9.64 RS92, toujours d’occasion, qui me permit de tourner avec passion durant plus de six ans, en attendant de trouver ma petite dernière. Je suis donc revenu vers une Carrera, presque identique à la première, de 1989, mais que j’ai préparé soigneusement avec des amis. Nous en avons fait même une réplique des voitures de compétition des années soixante-dix. Elle ne ressemble à nulle autre. »
Tout au long de l’année, on peut croiser Pascal Aunai sur des pistes comme celles de Magny-Cours, ou encore le circuit Bugatti du Mans. Son plaisir, la vitesse, entre amis et pilotes amateurs qui viennent s’offrir des instants de passions au parfum d’aventure.
« C’est un loisir qui a certes un prix, mais bien moindre qu’on ne s’y attendrait, insiste le pharmacien breton. Un train de pneus, de plaquettes, une vidange, chaque année, plus les déplacements, le plateau, les frais annexes. À raison de six à huit sorties par an, ce n’est pas trop excessif pour se prendre, le temps de quelques tours, pour Michel Vaillant. Mais nous savons garder la tête froide, nos courses sont calmes, sans incident et sans sorties de pistes, juste pour le murmure de la mécanique, les sensations. »
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