SÉLECTION naturelle, pression sélective, adaptation au milieu… Darwin se serait sans doute perdu en conjectures face à ce qui ressemble véritablement à un miracle de la nature. C’est l’histoire de David Latimer, un jardinier amateur de génie, qui a eu l’idée, un beau matin de l’année 1960, de semer une graine de Tradescentia au fond d’une grosse bouteille. Douze ans de soins attentifs passent, puis l’homme aux doigts verts décide d’arroser une dernière fois sa plante avant de sceller définitivement le bouchon de sa drôle de serre. David Latimer fait alors le pari qu’elle ne mourra pas. Pari gagné, puisqu’il est aujourd’hui fier d’exhiber une Tradescentia en pleine santé. Le secret de cette survie en toute autonomie après 40 ans d’isolement ? Des cycles fermés qui s’auto-entretiennent : la seule source d’énergie extérieure à la bouteille est la lumière solaire qui, grâce au phénomène de la photosynthèse, contribue à la croissance de la plante. Côté échanges gazeux, l’oxygène rejeté est quotidiennement recyclé depuis 40 ans. Idem pour l’eau que la plante absorbe, puis rejette, puis absorbe à nouveau… Quant aux feuilles mortes, elles enrichissent le terreau et alimentent les racines. N’est-ce pas ce qu’on appelle vivre en vase clos ?
Un jardinier enferme une plante durant 53 ans
Pari en bouteille
Publié le 21/02/2013
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Un peu de lumière, et rien d’autre
Crédit photo : BNPS.CO.UK
D.D.
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2984
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