Ordonnance réseau : le « oui mais » de l’UNPF

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Publié le 06/02/2017

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Crédit photo : Phanie

À la suite des autres syndicats, c’est au tour de l’Union nationale des pharmacies de France d'analyser le projet d’ordonnance sur le réseau présenté le 25 janvier, par la Direction générale de l’offre de soins.

Une deuxième mouture et pas encore la bonne version. Comme l’ensemble des autres syndicats, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) regrette que le texte comporte encore des mesures dérogatoires. Ses arguments sont toutefois différents. Car, l’UNPF ne s’en est jamais cachée, les nouveaux textes doivent « prendre en compte de manière globale les nouvelles habitudes et les nouveaux besoins des populations ». Ce que ne fait pas, de toute évidence, la deuxième version du projet d’ordonnance puisqu’elle encourage l’accès au médicament dans les zones touristiques et les aéroports, « mais le refuse aux quartiers d’affaire ou aux centres commerciaux ».

Cette restriction risque de se retourner contre les pharmaciens et de favoriser d’autres acteurs qui « n’hésiteront pas à mettre en avant la nécessité d’un accès aux soins dans des structures pouvant accueillir jusqu’à 30 000 ou 50 000 personnes par jour », prévient le syndicat.

Cette notion à géométrie variable n’est pas le seul reproche de l’UNPF. Elle regrette également que le ministère fasse « machine arrière » sur les regroupements d’officine. L’UNPF dénonce ainsi une discrimination entre les pharmacies de zones de sous-densité ou fragiles et leurs homologues des zones « de surdensité ». Si dans les premiers territoires, le texte prévoit une dérogation pour permettre le rattachement et la gestion d’une deuxième officine, les deux étant rattachées à une seule licence, cette possibilité n’est pas accordée aux pharmaciens de zone sur denses.

Le syndicat s’était pourtant félicité de quelques avancées comme la possibilité de conserver une officine comme « local délocalisé » non ouvert au public. L’une des principales revendications du syndicat. Pour autant, souligne-t-il, ces locaux devraient être adaptés à une activité pharmaceutique adaptée et non « ceux d’une pharmacie d’officine que l’on ferme… »