Le Quotidien du pharmacien. – Les stages du cursus en pharmacie sont-ils suffisants pour préparer les officinaux à leur futur métier ?
Odile Chambin.– Les stages sont répartis sur l’ensemble du cursus avec pour objectif de préparer les étudiants à leur futur métier. Le stage d'initiation est l'occasion de découvrir l'officine et ses multiples facettes. En 3e et 4e années, il y a 1 à 2 semaines de stage qui permettent de mettre en pratique la formation théorique en lien avec une pathologie. Mais c'est en 6e année, lors du stage de pratique professionnelle, que s’opère le lien entre la formation théorique et la vie professionnelle. Des discussions sont en cours pour porter ce temps d'apprentissage de 6 à 9 mois avec possibilité d'approcher différents terrains de stage. Aujourd'hui, le métier de pharmacien d'officine est très divers, en fonction de la typologie de l'officine, de son chiffre d'affaires, de son organisation - groupée ou non… - mais il dépend aussi du choix du titulaire d’exercer ou pas les différentes missions désormais accessibles. Aussi, plus l'étudiant verra de structures différentes, plus il saura s'adapter mais aussi s’orienter dans sa future vie professionnelle.
Quelle est l'importance de l'encadrant dans la formation pratique de l'étudiant ?
Il est clair que les étudiants restent très sensibles à la personnalité des pharmaciens qui vont assurer leur maîtrise de stage. La responsabilité de l'encadrant est à l'évidence primordiale et nous pensons qu'une forme de "professionnalisation" serait nécessaire. Nous militons pour une formation obligatoire des maîtres et incitons très fortement les étudiants à choisir leur tuteur en fonction de critères pertinents au regard de leurs motivations et de leurs envies de parcours futur. C'est pourquoi nous mettons à leur disposition, sur le site du Collège, un panel de fiches informatives remplies par des maîtres de stage motivés, renseignant leur parcours, leur singularité, leur expérience et leur localisation. Par ailleurs, le maître de stage de 6e année reste un contact fort du jeune officinal qui pourra l'aider à effectuer ses choix en début de carrière mais aussi, le cas échéant, le conseiller en cas d'accession à la propriété d'une officine. L'aîné apportera son expérience, le junior son enthousiasme.
Comment promouvoir l'officine aux yeux des étudiants ?
Il faudrait sans nul doute faire mieux connaître le métier de pharmacien d'officine dès le lycée, bien avant la décision d'inscription à la faculté. Par exemple, par la participation de confrères motivés aux différents forums d'orientation régulièrement organisés. Pour les étudiants du cursus, les maîtres de stage sont capitaux pour promouvoir de l'intérieur toutes les facettes de l'exercice officinal. Il convient de démontrer à nos futurs confrères que notre quotidien n'est ni routinier ni ennuyeux mais, bien au contraire, la pratique d'un exercice passionnant car avant tout au service des patients.
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