Nouvelles missions

De nouveau agréé en décembre 2016 pour une période de six ans après avoir présenté un bilan très encourageant de son activité 2012-2016, l’éco-organisme DASTRI affiche un exercice 2017 réussi. Il a déjà atteint, et même dépassé, le taux de collecte fixé pour 2022 (80 %), témoignant de son fort engagement auprès des patients en autotraitement (PAT). Le réseau se félicite d’avoir accueilli 1 255 points de collecte supplémentaires en 2017, soit un total de plus de 17 081 points de collecte – dont 15 879 pharmacies – où les patients peuvent déposer leurs déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI) piquants, coupants et tranchants (PCT). Les commandes de boîtes à aiguilles, remises gratuitement aux patients lors de la dispensation de leurs médicaments, sont aussi en hausse (+12,6 %) et atteignent leur niveau le plus élevé depuis la création de la filière en 2013.

Si les disparités régionales sont moins fortes, DASTRI continue ses efforts dans les territoires les moins performants pour la collecte, à savoir en Ile-de-France, en Corse et outre-mer. « En 2017, nous avons intégré près de 400 nouvelles pharmacies à leur demande et nous en avons recruté 200 dans les territoires où notre réseau est insuffisant », détaille Laurence Bouret, déléguée générale de DASTRI.

Au-delà de cette réussite, DASTRI s’est engagé l’an dernier dans deux missions qui ne font pas partie de son périmètre d’activité. D’abord en prenant en charge, à la demande de l’un de ses adhérents et après avis favorable du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), les pompes patch à insuline mylife Omnipod du Laboratoire Ypsomed. Une première collecte s’est déroulée de septembre 2017 à février dernier grâce à la participation de 1 000 pharmacies. Résultat : 20 000 patients ont déposé 200 000 pompes patch à insuline qui ont ensuite été acheminées en Suisse, où se trouve le seul site de recyclage adapté. Une solution bien accueillie par les patients qui n’avaient d’autre choix que de stocker leurs pompes usagées chez eux depuis deux ans. Une deuxième collecte est en cours jusqu’au 20 juin. DASTRI espère voir la législation évoluer afin de devenir officiellement le référent de cette collecte.

En outre, DASTRI a répondu présent aux sollicitations de l’Ordre et des syndicats de pharmaciens. Bien qu’il s’agisse de déchets produits par des professionnels de santé et non par des patients, DASTRI a accepté de collecter les seringues usagées des pharmacies participant à l’expérimentation de la vaccination antigrippale à l’officine. Une prestation « à coût optimisée » financée par les Unions régionales des professionnels de santé (URPS) pharmaciens d’Auvergne-Rhône-Alpes et de Nouvelle-Aquitaine. Le bilan de l’opération n’est pas encore connu. Avec les résultats viendra peut-être une nouvelle demande de la profession pour accompagner l’expérimentation vaccinale élargie à quatre régions pour l’hiver 2018-2019.