Cette exposition peut s’appréhender comme un immense herbier consacré aux multiples espèces d’arbres. Conçue comme un plaidoyer en faveur du monde végétal, elle convoque aussi bien des œuvres d’art contemporain que le regard d’anthropologues, botanistes et chercheurs en biologie végétale.
Chaque œuvre parle de notre relation intime, géographique ou scientifique aux arbres. Le propos, s’il est axé sur l’inquiétude face au désastre de la déforestation, pointe aussi des visions scientifiques prometteuses. Des belles planches du botaniste Francis Hallé - qui a étudié le monde des canopées pendant des décennies - aux émouvants dessins des peuples d’Amazonie, en passant par les circonvolutions de l’artiste Francis Hyber, on comprend, malgré un parcours un peu fourre-tout, qu’une révolution végétale peut passer par l’intelligence des plantes, notion défendue par l’italien Stefano Mancuso, pionnier de la neurobiologie végétale ; cette intelligence qui a souffert trop longtemps de la supériorité du monde animal, souligne le philosophe Emanuele Coccia.
Les plantes (correspondant à 82,5 % de la biomasse de la planète et qui habitent la terre depuis 385 millions d’années), discrètes et incapables de se déplacer, ont pourtant développé des moyens ingénieux de communiquer dont on ignore encore presque tout et dont nous pourrions nous inspirer. Elles nous soignent depuis des millénaires et ont la capacité d’enregistrer un grand nombre de paramètres liés à l’environnement, y compris des champs magnétiques et électriques qui échappent à notre perception.
Amoureux des arbres, cette exposition est une promenade, presque forestière, pour vous.
« Nous les Arbres » à la Fondation Cartier, jusqu’au 5 janvier 2020.
Fondationcartier.com
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