Responsable d’une officine dépendant d’une petite chaîne écossaise dans un quartier résidentiel d’Edimbourg, Ghazal Hamid consacre beaucoup de temps aux services qu’elle propose à sa clientèle, et qui lui sont rémunérés par le NHS.
Ses consultations et prescriptions ont lieu dans une petite pièce séparée du reste de l’officine. Ces activités sont encadrées par des lignes directrices, et les patients chroniques sont inscrits chez elle, ce qui lui permet de partager leur dossier avec leur médecin traitant. Pour les traitements aigus prodigués sur place, elle doit d’abord poser un certain nombre de questions, afin de s’assurer qu’elle peut s’en occuper. Par exemple, une pharmacie peut prendre en charge une infection urinaire simple chez les femmes de 16 à 65 ans et délivrer des antibiotiques, à condition que la patiente soit déjà enregistrée chez un médecin généraliste et ne soit ni diabétique, ni enceinte, n’ait ni fièvre ni sang dans les urines, ne soit pas allergique à l’antibiotique (triméthoprime), n’ait pas d’irritation vaginale et n’ait pas été traitée récemment pour la même infection.
Ravie d’exercer dans ce quartier plutôt chic d’Edimbourg, après avoir travaillé dans un secteur nettement plus agité, Ghazal Hamid compte de nombreuses personnes âgées parmi sa clientèle, et assure donc beaucoup de suivi de traitements. En ce qui concerne le tabac, ses patients inscrits dans un programme d’arrêt se rendent à l’officine une fois par semaine pour évaluer avec elle leurs progrès ou leurs difficultés.
Le spectre des pharmacies en ligne ne plane pas encore sur l’Écosse, constate-t-elle par ailleurs : même si les ventes de prescriptions en ligne sont autorisées, leur intérêt économique est nul puisque les médicaments sont gratuits pour les patients, tandis que pour les spécialités OTC, les différences de prix ne sont pas significatives. Une situation qui pourrait toutefois changer si Amazon s’implantait plus fortement dans le secteur, redoute-t-elle, comme la plupart de ses confrères.
Populaires auprès de leurs patients, les pharmaciens ont aussi d’excellentes relations avec les médecins : « ils nous soutiennent parce qu’ils voient que nous sommes compétents et que nous leur faisons gagner beaucoup de temps », conclut-elle.
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