Notre profession a encore de l’avenir pour les jeunes

Une page complète pour les lire les doléances de deux pharmaciennes dans la rubrique actualité du n° 2712 en date du jeudi 17 décembre 2009 ! L’une se plaint de ne plus avoir de médecin dans son petit village de 580 habitants, et cherche à s’en sortir en faisant de la parapharmacie et de l’orthopédie : on rêve ou quoi ! La génération baby-boom devenue papy-boom ne sera pas remplacée en totalité : cette pharmacienne aurait dû savoir au départ que sa situation dans un très petit village deviendrait critique dans les années 2010 et prévoir avant la solution adéquate.

L’autre, plus jeune, admirative de son confrère de père, ce qui est très louable en soi, mais, de par là même, d’une autre génération, déblatère sur un couple de pharmaciens actuels qui l’a embauché saisonnièrement, en critiquant à l’excès leur aspect mercantile ! Que connaît-elle vraiment de notre profession ? On peut aimer exercer la profession de pharmacien sans en avoir la vocation et, contrairement à ce que pense cette jeune docteur en pharmacie, la pharmacie actuelle est une entreprise, certes petite, mais devant faire obligatoirement du bénéfice, ne serait-ce que pour pouvoir rémunérer ses salariés… Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet !

Ce n’est pas en pleurant sur son sort ou en critiquant outrageusement le côté soi-disant mercantile de notre profession qu’on la défend !

Je ne me sens nullement géné de remettre les pendules à l’heure à ces deux pharmaciennes. Ardent membre syndical, issu d’un petit village où je n’aurai jamais eu l’idée de créer une pharmacie, actuellement exerçant dans une pharmacie moyenne en zone périphérique d’une ville de 30 000 habitants, suite à un transfert d’une pharmacie d’hypercentre-ville qui n’existait plus si elle était restée à sa place il y a huit ans.

À 63 ans, j’ai toujours confiance malgré tout en notre profession qui évolue de plus en plus vite et qui a encore de l’avenir pour les jeunes.