Les liens de proximité ne sont pas un vain mot. À Nancy, un pharmacien a pu en faire l’expérience. Il a échappé de justesse à la mort, grâce à la vigilance de ses voisins commerçants.
Les faits remontent à neuf mois. Et si Eric Jehl peut en parler aujourd’hui avec, encore, une certaine émotion dans la voix, c’est qu’il doit sa survie à ses voisins, Fabrice Gwizdak, le boulanger, et Christophe Robert, le gérant d'un commerce de bougies.
Tous trois sont implantés dans la rue Raugraff, à une encablure de la célèbre place Stanislas à Nancy. « Après ma journée de travail, je m’étais alimenté normalement, j’avais fait mon injection d’insuline, mais j’ai fait l’erreur de traîner à l’officine, de régler quelques factures, de ranger des boîtes… Et brusquement ma glycémie a chuté sans que je m’en aperçoive », relate le titulaire. « Cela s’est exactement passé comme le raconte l’entourage de mes patients diabétiques : brusquement on pique du nez sans aucun signe d’alerte », précise-t-il.
Sauf que, ce soir d’octobre, Eric Jehl est seul dans son officine. Il y restera jusqu’au lendemain matin à 7 heures. C’est en prenant son service à cette heure-là que Fabrice Gwizdak, dont la boulangerie est située en face, remarque les lampes allumées dans la pharmacie. Une situation anormale dont il fait part à Christophe Robert, qui tient un commerce de bougies qui jouxte l’officine. « Cette histoire est incroyable, mais ses personnages le sont plus encore. Car le boulanger est descendu dans le parking vérifier si ma voiture était là. En découvrant le capot froid, il en a déduit que j’étais encore à l’intérieur de ma pharmacie », récapitule le pharmacien.
La présence d’esprit de ses deux voisins qui appellent immédiatement les secours, lui sauvera la vie. « Aux services des urgences, ils m’ont dit que deux heures plus tard, cela m’aurait été fatal », déclare le pharmacien. Il sera hospitalisé jusqu’à fin décembre. Dès qu’il a connaissance de la situation du titulaire, René Paulus, président du conseil régional de l’Ordre, lui vient immédiatement en aide et, deux semaines après les faits, une remplaçante est trouvée.
Eric Jehl tient à souligner l’intervention ordinale tout comme la bienveillance de ses voisins. Leur intervention n’est cependant pas un hasard. Elle est le fruit des liens de proximité qui se tissent au sein d’un quartier où chacun reste attentif à l’autre.
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