RÉALISÉE par téléphone du 17 janvier au 13 février, l’enquête MACSF-Enov Research s’est penchée sur un échantillon de 1 503 professionnels de santé : chirurgiens-dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes, médecins, orthophonistes, pédicures, et pharmaciens. Du côté du moral des troupes, les pharmaciens apparaissent en bas du tableau avec 76 % d’entre eux satisfaits de leur vie, bien après l’avant-dernier groupe (les orthophonistes et pédicures sont satisfaits à 88 %) et très loin du trio de tête qui plafonne à 95 % de satisfaction (kinésithérapeutes, internes et infirmiers). Les pharmaciens sont aussi les moins positifs face à leur avenir professionnel, avec seulement 61 % d’optimistes, ce qui correspond à la moyenne chez les Français*. Mais là encore, ils sont loin derrière les chirurgiens-dentistes (77 %), les médecins (80 %) ou les infirmiers (89 %). Quant à leur exercice au quotidien, ils enregistrent exactement la même satisfaction que la population française, 75 %, alors que l’ensemble des professionnels de santé atteint un taux de 84 %. Ils sont plus optimistes en affirmant à 83 % que l’image de leur métier auprès du public est bonne, mais ils sont devancés par les kinésithérapeutes (98 %), les infirmiers (93 %), les étudiants (92 %) et les orthophonistes et pédicures (88 %). Les médecins (78 %), les internes (69 %) et les chirurgiens-dentistes (38 %) sont plus négatifs sur ce point. Toutefois, un pharmacien sur deux craint d’être un jour mis en cause par un patient dans l’exercice de sa profession. Loin devant eux, les internes (82 %), les étudiants (75 %) et les médecins (72 %) notamment, reconnaissent que c’est une préoccupation forte.
Synonyme de liberté.
En revanche, à la question de l’adhésion syndicale, les pharmaciens sont largement en tête avec 67 % de cotisants, loin devant les internes (53 %), les chirurgiens-dentistes (44 %) et les médecins (38 %). Le baromètre précise que parmi les pharmaciens syndiqués, 59 % ont déclaré être affiliés à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), 10 % à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et 20 % à un autre organisme.
L’étude montre par ailleurs que les soignants ont une confiance bien plus grande que les Français dans le système de santé français (75 % versus 59 %**). Médecins et pharmaciens tombent d’accord sur cet item en déclarant leur confiance à 71 %. Concernant les modes d’exercice, le baromètre met en évidence que « le projet d’installation en libéral vient après 5 à 10 ans d’exercice » et les deux motivations principales sont l’autonomie et le contact privilégié avec les patients pour la plupart des professionnels de santé, et en particulier les pharmaciens. Pour ceux qui ne sont pas des libéraux et ne veulent pas le devenir, les deux raisons les plus citées sont l’empiétement de la vie professionnelle sur la vie privée et les contraintes administratives.
Par ailleurs, lorsqu’on évoque la retraite, 46 % des pharmaciens considèrent que c’est « une étape à préparer longtemps à l’avance », 21 % « une source d’inquiétude et d’incertitude », 20 % que « cela ne signifie pas grand-chose » et 13 % « un synonyme de liberté pour moi et mes proches ».
Au final, si les professionnels de santé sont globalement beaucoup plus optimistes que les Français dans leur ensemble, en ce qui concerne la satisfaction de la vie qu’ils mènent et du travail qu’ils ont choisi, le pharmacien se différencie en présentant un ressenti très proche de celui de ses patients.
* * Selon une étude Harris Interactive de décembre 2012.
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