Professeur Marc Galieno
Service d’oncologie
CHU de Pharmaville
Tarceva 150 mg 1 comprimé à prendre au moins une heure avant ou 2 heures après un repas.
Traitement pour deux mois.
Quel principe actif ?
L’erlotinib (Tarceva) est un inhibiteur de la tyrosine-kinase (ITK) du récepteur du facteur de croissance épidermique humain (epidermal growth factor receptor ou EGFR). Il empêche sa phosphorylation dans les cellules cancéreuses dont il entraîne la mort ou a minima l’arrêt de la prolifération (d’où son action thérapeutique) mais aussi dans les cellules saines (d’où ses effets iatrogènes). Il est notamment indiqué en première ligne de traitement des formes localement avancées ou métastatiques du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) chez le patient présentant des mutations activatrices de l'EGFR.
Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?
Non. Ce traitement est soumis à prescription hospitalière de spécialiste en oncologie, en hématologie, ou à un médecin compétent en cancérologie. Il nécessite une surveillance particulière qui a été expliquée à Mme C.
Et les posologies ?
Elles sont correctes.
Votre conseil ?
La patiente dispose de la fiche de l’Institut national du cancer (INCa) (site e-cancer.fr). S’y trouve la liste des principaux effets indésirables susceptibles d’être associés au traitement : troubles ophtalmiques, cutanés, respiratoires, gastro-intestinaux, hépatiques. En cas de survenue d’un incident sévère (notamment sécheresse oculaire, folliculite, fissures ou éruption cutanée, syndrome mains-pieds, dyspnée, toux, fièvre inexpliquée, diarrhées, mucite buccale, etc.), elle doit suspendre le traitement et consulter son médecin dans les 24 heures.
Elle s’astreindra à une auto-surveillance régulière et à des gestes élémentaires de prévention de l’iatrogénie : hydratation des yeux, abandon du port de ses lentilles, protection solaire stricte, soins de dermocosmétologie, protection des ongles, usage d’une brosse à dents à poils doux, éviction de l’alcool, des aliments épicés et très chauds. De même, il faut lui rappeler le risque d’interactions médicamenteuses y compris avec des médicaments banals comme les AINS (risque hémorragique), les statines (risque accru de rhabdomyolyse), les topiques digestifs et les antiulcéreux (risque de diminution de l’efficacité de l’erlotinib).
Mme C. doit éviter de fumer à nouveau car le tabagisme réduit l'exposition à l'erlotinib de 50 à 60 %.
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