Le Quotidien du pharmacien. Une fois l’obligation de DPC remplie, quels documents le pharmacien doit-il remplir ? Comment valide-t-il son parcours DPC ?
Michèle Lenoir-Salfati. Nous avons beaucoup de questions à ce sujet. Les pharmaciens ont récupéré leurs attestations et nous demandent s’ils doivent les envoyer à l’Ordre national des pharmaciens. Pour le moment, la réponse est non. Bientôt, ils pourront remplir un document de traçabilité. Ce document est en cours de préparation : il sera mis en ligne cet automne, sur le site de l‘ANDPC. Les pharmaciens y accéderont en renseignant leur numéro RPPS et y annoteront toutes les formations DPC réalisées. Ils pourront alors éditer une synthèse et la transmettre à l’Ordre, dont l’une des missions est de contrôler le respect du DPC par chaque pharmacien. Nous réfléchissons aux modalités de cette transmission : elle pourrait se faire par voie électronique, voire sous la forme d’un fichier global pour une même officine.
La phytothérapie, l’aromathérapie ont été exclus du DPC. Pourrait-il en être de même pour l’homéopathie ?
La phytothérapie, l’aromathérapie, mais aussi l’acupuncture, les massages, etc. ne sont effectivement plus dans le champ du DPC, car nous avons choisi de centrer la prise en charge DPC sur des éléments validés scientifiquement. En ce qui concerne l’homéopathie, les formations sont toujours financées par l’ANDPC car elles entrent dans le champ de l’orientation : « prise en charge autour d’un médicament » et, de plus, il s’agit de médicaments remboursés. Mais tout peut changer. J‘attends l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) en juin et les décisions du gouvernement qui en découleront. Si la HAS indique que l’homéopathie n’a pas de fondement scientifique, ce thème n’entrera plus dans le champ du DPC.
À l’avenir, des thèmes de formation pourraient-ils être imposés aux pharmaciens ?
Aujourd’hui les thèmes sont libres. Ils doivent seulement faire partie des orientations prioritaires. Mais les Conseils nationaux professionnels (CNP), qui définissent des orientations par profession, pourraient effectivement désigner des thèmes obligatoires, ou faire des recommandations sur le parcours de formation. Par exemple, le CNP des professions de la pharmacie pourrait recommander que les officinaux réalisent une action sur un thème précis et sur un nombre d’heures donné. Cela n’existe pas aujourd’hui, mais demain il pourrait y avoir une part de figure libre et une part de figure imposée.
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