CET HOMME-LÀ connaît tout dans ses domaines de prédilection, et sait tout faire, se conduisant en moderne Pic de la Mirandole et occupant son temps à mille pour cent. « L’important n’est pas la connaissance, mais plutôt la manière dont on la transmet. Le pharmacien est un acteur de son temps, qui a suivi des études pluridisciplinaires, et qui, souvent, y a découvert des pôles d’intérêt. Ainsi, la faculté nous fait-elle découvrir l’univers de la mycologie, qui, pour certains – ce fut mon cas – devient une passion. »
Impliqué dans la vie de sa cité depuis son arrivée sur place en 1983, Michel Dusautois s’est engagé dans les pompiers volontaires, partant au feu avec ses camarades du centre de secours communal. Six ans plus tard, on le retrouve au SDIS (direction des secours du département) chargé de l’organisation des secours, puis pharmacien chef à cinq barrettes. Entre-temps, ce scientifique est devenu le premier pharmacien français diplômé du 3e cycle de médecine (1987), avant de passer, quatre ans plus tard, docteur en pharmacie (avec une thèse sur la logistique en ravitaillement sanitaire). Histoire sans doute de ne pas s’ennuyer, il met en place le Plan rouge départemental, ainsi que les UMIC (unités d’intervention chimiques) du Maine et Loire. Tout en préparant deux nouvelles thèses, il réfléchit entre-temps à la classification des champignons supérieurs et étudie le milieu des papillons dont il collectionne quelque cinq mille spécimens.
Des bateaux en coquilles.
« Je m’arrête, je repars, résume cet hyperactif, devant l’immensité d’un monde dans lequel la connaissance des êtres et des choses est illimitée et au centre duquel nous sommes infiniment petits et dont nous ne connaissons finalement pratiquement rien. Il faut s’y engouffrer et ne jamais hésiter à conforter son savoir ou innover dans de nouvelles matières. Et, dans le cadre de notre métier, savoir être au service des autres. »
Dans cette vocation, l’entomologiste-botaniste dispense ses conseils sur les insectes auprès des bâtisseurs ou des écoliers, intervient en mycologie auprès de ses patients – il connaît sur le bout des doigts 350 espèces de champignons – et recherche en permanence de nouvelles espèces dans ces deux domaines. Comme cette page ne suffirait pas à présenter dans le détail ses hobbies et spécialités, il faut s’arrêter sur l’étonnant procédé de réalisation de maquettes que développe Michel Dusautois : la reproduction en miniature de bateaux anciens nichés dans des coquilles de moules espagnoles (8 cm).
« Cela me détend, confie t-il, je reproduis à l’échelle un trois mats ou une barque de pêche avec des matériaux nobles, bois, ficelles, soies, etc.. en songeant aux neuf années durant lesquelles j’ai fait de la compétition en voile. Je ne vends pas mes ouvrages, je les construis pour mon plaisir et, bien entendu, par passion. Car que serait un homme qui n’en aurait pas ? »
Au fait, cet autre Alain Gerbault, pratique également la natation, avec la même retenue, c'est-à-dire aucune. Et on n’ose pas lui demander si, par hasard, il s’occupe aussi dans d’autres secteurs, de peur d’avoir une réponse positive. Le philosophe l’écrivait : « la vie est un bien perdu lorsqu’on n’a pas vécu comme on l’aurait voulu ». Une maxime que le pharmacien du May a faite sienne depuis longtemps.
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