Maroc : des titulaires venus de l’étranger

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Publié le 13/01/2016

Crédit photo : Phanie

Plusieurs pharmacies de Casablanca, Rabat, Fès et Marrakech seraient gérées par des pharmaciens qui sont installés non pas au Maroc, mais à l’étranger, rapporte le quotidien marocain « Assabah ». Ces pharmaciens habitent notamment dans les pays du Golfe, au Canada, en France, ou en Belgique. Une commission d’inspection a également découvert l’année dernière qu’une pharmacienne qui se rendait en Europe pour traiter une maladie grave, était inscrite aux deux ordres différents, l’un dans ledit pays européen et l’autre au Maroc. Aujourd’hui, sa situation a été régularisée : la pharmacienne a fermé son officine en Europe et a engagé un remplaçant au Maroc le temps de son rétablissement. « Ces cas ne sont pas une généralité mais des cas isolés comme dans n’importe quel autre pays », tempère le Dr Hicham Lachhab, chef de service du suivi de secteur et de l’inspection de la pharmacie (Direction du médicament et de la pharmacie - ministère de la Santé). Par ailleurs, il existe d’autres cas de pharmaciens absents de leur officine : « certains habitent dans une autre ville du royaume, à l’étranger ou terminent leurs études, sans assurer l’exercice effectif de leurs responsabilités », admet le Dr Hicham Lachhab, qui indique que le service d’inspection veille au plus près à l’application de la législation et de la réglementation en vigueur. « Lorsqu’il y a constatation de ces cas, une procédure judiciaire est déclenchée. Le pharmacien devra payer une amende et régulariser la situation », poursuit-il. Rappelons que, sur les 10 000 pharmacies du Maroc, plus de 300 inspections sont réalisées chaque année.

Le président de l’Ordre, informé lui aussi par voie de presse, ne néglige pas cette affaire. « Nous avons demandé aux différents syndicats du territoire de nous informer de l’éventuelle existence de confrères vivant à l’étranger et disposant de pharmacies au Maroc. Si ces faits se révèlent exacts, nous prendrons les mesures nécessaires, sachant que nous disposons de tout ce qu’il faut sur le plan juridique pour poursuivre ces officinaux et obtenir leur mise en conformité avec la loi. »


Source : lequotidiendupharmacien.fr