CHEZ PEUGEOT on ne brûle pas les étapes. On commence par le bas de l’échelle puis on monte en puissance, lentement mais sûrement. Surfant sur l’excellente réputation qui lui a valu le titre de voiture de l’année 2014, la 308 propose, dans le sillage de la berline et du break SW, une déclinaison GT qui préfigure l’arrivée prochaine d’une GTI ou R (le nom de baptême reste en suspens) dotée du moteur 270 ch du RCZ R et, en 2016, d’un tout nouveau SUV 3008.
Dans l’immédiat, honneur à la GT. Une sportive habillée juste ce qu’il faut de sexy pour appâter le chaland. Elle dispense son agressivité avec élégance, sans ostentation, même si ses belles jantes 18 pouces, ses vitres arrière et de hayon surteintées, sa face avant exclusive avec le lion inséré dans sa calandre, ses LED et sa caisse abaissée de 7 mm à l’avant et de 10 mm à l’arrière lui confèrent un air gentiment dévergondé.
La 308 GT, c’est la voiture du père de famille qui aime se faire plaisir. Sur ce plan, les 205 ch du 1,6 l THP et les 180 ch délivrés par le 2 l Blue Hdi équipé de la boîte automatique Aisin (cela viendra plus tard pour l’essence) offrent un réel agrément. Dans les deux cas, ils sont associés à un stop/start et affichent des consommations et des rejets de C02 étonnants compte tenu des performances annoncées : 5,6 l et 130 g pour l’essence, avec la boîte mécanique 6 d’une docilité remarquable, 4 l et 103 g pour le diesel, avec la fameuse boîte auto japonaise, c’est tout simplement bluffant. La 308 GT est un pur régal. Agile, dynamique, confortable, efficace en toutes circonstances, elle confirme le renouveau de la marque sochalienne.
Dès que le moteur commence à chanter, on sent monter l’adrénaline. Mieux, on peut composer soi-même sa musique en mode sport grâce à l’amplificateur de son « Driver Pack ». Le mode sport inclut également une modification des lois de passage de la boîte et de la direction. Avec les palettes au volant, c’est la totale !
Sur route, on retrouve les sensations procurées par la 308 basique. Précision, couple immédiatement disponible, reprises tranchantes, pas de prise de roulis, il n’y a rien à jeter. Il faut dire que Peugeot a mis les ingrédients nécessaires : ESP déconnectable, trains roulants durcis juste ce qu’il faut, quatre disques, dont deux ventilés à l’avant, pneus 225/40 R 18. Avec le grip control du 2008, ce serait parfait.
À l’intérieur, la présentation est soignée. Le volant à méplat, les teintes rouge et noir, les surpiqûres, le pédalier en aluminium et l’écran tactile ne déparent pas dans la galerie. Cette GT a vraiment du talent. C’est si vrai que la finition GT est proposée avec les autres motorisations.
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