Questions sur ordonnance

M. Emmanuel H., 37 ans

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Publié le 18/03/2019
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M. H. a découvert, à la suite d’un contrôle, qu’il présente une infection par le VHC sans cirrhose. La contamination a pour origine probable une transfusion sanguine dont il a bénéficié, étant enfant, pour raison chirurgicale. Ce patient est un peu inquiet par le diagnostic car il doit partir courant août au Costa-Rica pour faire de la photographie.

Quels sont les principes actifs ?

L'association fixe sofosbuvir (400 mg) + velpatasvir (100 mg) (Epclusa) a une AMM dans le traitement de l'hépatite C chronique de génotypes 1 à 6. Le velpatasvir est un inhibiteur de la polymérase NS5A du VHC et le sofosbuvir est un inhibiteur de la polymérase NS5B.

Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?

Non : ce patient n’est traité que pour l’infection par le VHC. Il n’y a pas de risque d’interaction médicamenteuse. De plus, il ne consomme pas, ou quasiment pas, d’alcool.

Et la posologie ?

Elle est correcte. Epclusa est administré avec ou sans nourriture

Votre conseil

M. H. peut être rassuré : étant sportif, l’effort physique du voyage ne sera pas inhabituel. D’ailleurs, moyennant les précautions habituelles à prendre en zone tropicale, il est possible à une personne VHC+ partir pour toutes les destinations !

La vaccination contre le VHB est recommandée en cas d’infection par le VHC car la coïnfection aggrave le pronostic. Les indications de la vaccination contre le VHA sont celles de la population générale.

Par rapport aux questions générales que pose M. H., ce dernier peut être rassuré : il est inutile de prendre des médicaments dynamisants même si le traitement antiviral expose à des risques de fatigue et de céphalées. Il devra veiller à dormir suffisamment, à s’alimenter convenablement, à pratiquer un exercice physique adapté au quotidien. Le meilleur traitement de la fatigue actuelle liée à l’infection sera… le traitement antiviral. D’ici son départ en août, la maladie aura en principe été guérie et il aura récupéré !

Nicolas Tourneur.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3504