LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. - Soutenez-vous l’idée qu’un pharmacien puisse participer à une téléconsultation aux côtés du patient ?
MICHEL LASPOUGEAS.- Nous y sommes favorables, lorsque cette démarche est réalisée de façon ciblée et raisonnée. Elle doit se faire au cas par cas. Nous ne souhaitons pas que l’intervention pharmaceutique soit institutionnalisée dans ce cadre. Cette implication demande en outre une formation spécifique des officinaux, qui se limitera aux généralités d’une téléconsultation. Il n’est évidemment pas question de procéder à une pratique illégale de la médecine.
Facilitée et encouragée, la téléconsultation ne peut-elle pas conduire à des excès, avec un recours plus fréquent au médecin en cas de pathologie bénigne, jusqu’ici aisément prise en charge à l’officine ?
La téléconsultation se fera dans un cadre précis. Mais il est vrai que pour de nombreux patients, le recours au médecin par téléphone est déjà un réflexe, souvent en cas d’urgence. La téléconsultation va permettre une reconnaissance légale de ce contact à distance. Lorsqu’ils ne parviennent pas à avoir un médecin en ligne, les patients s’adressent à leur pharmacien, qui doit disposer des éléments pour reconnaître une situation d’urgence et rassurer le patient.
La rédaction d’e-ordonnances, à l’issue de la téléconsultation, est souhaitée par le ministère de la Santé. Y êtes-vous favorable ?
Tout à fait, mais dans seulement dans certains cas. La dispensation des e-ordonnances semble appropriée pour les médicaments de première intention, non listés, en cas de fièvre par exemple. Elle ne l’est pas pour l’instauration d’un traitement du diabète ou de l’hypertension artérielle. De toute façon, comme pour les prescriptions qui aujourd’hui sont faxées, l’envoi couplé d’une ordonnance en bonne et due forme est indispensable.
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