« MINI, MINI, tout est mini dans notre vie, mini-moke et mini-jupe… », chantait Jacques Dutronc dans les années 1960. La Mini l’est-elle encore vraiment ? Pas franchement. En fait, il y a mini et mini. La démultiplication des segments opérée pour mieux coller aux besoins de la clientèle a quelque peu dénaturé le concept originel crée par Sir Alec Issigonis. De cette époque, il ne reste que quelques souvenirs diffus et de vieilles images jaunies que les Soixante-Huitards nostalgiques feuillettent et où il est précisé qu’« il est interdit d’interdire ». La Mini n’a pas échappé à l’inexorable marche du temps.
Simple, pas toujours très fiable (on pardonne tout à celle que l’on aime), elle est devenue l’icône des beaux quartiers. Un accessoire de mode associé à la petite robe noire ou à la jupe et le petit haut qui va avec. Connectée au monde extérieur, elle est gavée de packs, d’aides à la conduite, habillée de jantes alu, de cuir et d’alcantara.
Avec deux portes supplémentaires, de dimension réduite, ce qui crée un curieux effet d’optique, elle a décidé de se masculiniser encore plus pour séduire ces Messieurs qui n’avaient jusqu’à présent que la Cooper S pour afficher leur virilité. Nécessité fait loi. En Europe, France incluse, le marché des compactes est orienté aux deux-tiers vers les 5 portes.
Va donc pour les cinq portes. Conséquence : + 60 kg sur la bascule, + 16 cm en longueur (3,982 m), + 1,3 cm en hauteur (1,428 m), une largeur aux épaules augmentée de 5 cm et aux coudes de 6 cm (1,727 et 2,567 m). L’empattement bonifié de 7,2 cm permet en outre d’offrir davantage d’espace aux jambes à l’arrière (+ 3,7 cm) et subséquemment de faire varier positivement le volume du coffre (+ 67 l).
À première vue, que du bonheur. Sauf que la présence du tunnel de transmission contraint le passager assis au centre, à l’arrière, à voyager en permanence les jambes écartées ! Attention aux adducteurs ! Réponse de l’état-major : la Mini cinq portes n’est pas un transport de troupes !
Bref, en dehors des petits trajets quotidiens, mieux vaut éviter les longs parcours. Officiellement homologuée en cinq places, la Mini est finalement une 4+1, un peu comme ces coupés ou ces cabriolets 2+2 vendus pour des quatre places. Comme il se doit, cette version surdimensionnée récupère la planche de bord de sa petite sœur, avec au centre une fausse horloge façon Big Ben !
La grande nouveauté se situe sous le capot de la SD, dont la puissance passe de 143 à 170 ch. La plus virulente du lot reste bien sûr la Cooper S 192 ch, boîte mécanique 6 ou automatique 6 (+ 1 500 euros, 150 de plus avec les palettes au volant). Le Drive Mode (option) permet de jongler entre les modes confort, green (éco) et sport.
Au chapitre équipements, la Mini 5 portes décline une kyrielle de packs et d’équipements. Parmi eux : l’affichage tête haute, les projecteurs full LED, le régulateur de vitesse adaptatif, l’arrêt ou le freinage d’urgence avec reconnaissance des piétons, opérationnel entre 10 et 60 km/h, l’aide au stationnement, la caméra de recul ainsi que l’appel d’urgence avec géolocalisation automatique en cas de collision. Tout cela se paie. Mais quand on est Mini, on peut afficher de maxi prix.
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