L’Observatoire des métiers dans les professions libérales (OMPL) a présenté aujourd’hui un portrait statistique et prospectif des métiers de la pharmacie d’officine.
S’appuyant sur les déclarations annuelles de données sociales (DADS) de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) de 2014, l’OMPL note que la branche pharmacie rassemble 124 596 salariés répartis dans 22 020 établissements dont la grande majorité compte moins de 10 salariés. Elle souligne son maillage territorial dense malgré « d’importantes restructurations » depuis le début des années 2000, dans un contexte de baisse de croissance du chiffre d’affaires des pharmacies due aux baisses de prix et du volume des ventes. Les préparateurs (55 %) et les pharmaciens adjoints (19 %) sont les métiers les plus représentés parmi les salariés des officines. D’après l’OMPL, « les préparateurs en pharmacie sont ceux qui ont le plus contribué à l’augmentation des effectifs » ces trente dernières années, la proportion de pharmaciens adjoints est restée stable. Plus de 90 % des salariés d’officine sont des femmes (contre moins de 70 % en 1975), plus d’un quart a moins de 30 ans et près de 40 % travaillent à temps partiel (soit quasiment le double de la moyenne nationale).
Au-delà de cet état des lieux, l’OMPL propose un scénario d’évolution à 2025 fondé sur une série d’hypothèses et de constats. Ainsi, les facteurs « fragilisants » devraient s’intensifier avec la poursuite de la maîtrise des dépenses de médicaments et la potentielle ouverture partielle du monopole officinal, ainsi que la restructuration du réseau toujours en cours, alors que l’attractivité de la branche ne s’améliore pas aux yeux des étudiants. En revanche, l’officine comme pôle de santé devrait bénéficier d’une amélioration de la conjoncture économique et d’une hausse des besoins de soins. Elle est appelée à être un relais de santé majeur dans un contexte de désertification médicale. Selon les projections, le nombre de collaborateurs devrait baisser de 0,1 % par an d’ici à 2025 (soit 170 personnes en moins chaque année), mais sans lien direct avec le nombre de fermetures d’officines annuelles, estimé à 160 par an d’ici à 2025 et conduisant à une augmentation de la taille moyenne des pharmacies.
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