Le Quotidien du pharmacien .- Dans quel contexte l’officinal peut-il s’impliquer dans le dépistage et la prévention des IST ?
Martial Fraysse. - Les occasions ne manquent pas. J’en vois trois principales : la délivrance de la pilule du lendemain, celle des autotests VIH et la vente des préservatifs. L’officinal doit avoir toujours présent à l’esprit qu’il exerce dans un lieu de prévention et qu’il est un acteur de santé.
Quels sont les freins que vous identifiez ?
Sans doute déjà une formation insuffisante en ce qui concerne le relationnel avec les patients sur ces sujets difficiles. Ensuite, la disposition d’un véritable espace de confidentialité. Et, enfin, le manque de supports validés pour amorcer et nourrir le dialogue.
Quelles seraient des pistes d’amélioration ?
Comme je l’ai déjà évoqué, en priorité la disposition d’un support, en forme de questionnaires, comme il en existe au Canada par exemple, permettant de guider les échanges avec la personne concernée. Ceux-ci devraient être élaborés en collaboration avec des associations de patients sous la supervision de la HAS. Il faudrait également que les pharmaciens soient plus attentifs aux demandes des patients quand des symptômes évoquent ou peuvent faire évoquer le risque d’une IST ; ce qui nécessite une formation adaptée, sans oublier le conseil de la vaccination quand elle existe (et bien sûr disponible en ces temps de rupture de médicaments).
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