MICHEL-EDOUARD Leclerc l’affirme : « Si de nouveaux opérateurs détenaient 20 % du marché des médicaments non remboursables, le prix de ces derniers baisserait de moitié. » Pour preuve, son expérience en Italie où il est déjà autorisé à vendre de telles spécialités. Balivernes, répondent les syndicats d’officinaux. « Le médicament antalgique leader en boîte de 20 comprimés est en moyenne à 2,90 euros dans les pharmacies françaises contre 5,22 euros en boîte de 24 comprimés dans les parapharmacies Leclerc en Italie, soit 45 % plus cher que la pharmacie française », explique ainsi Gilles Bonnefond, président délégué de l’USPO.
Le syndicat, associé à l’UNPF et au Collectif des groupements (CNGPO), a décidé de répliquer à Leclerc en lançant une campagne d’affichage dans les officines. Au travers de cette opération, « nous souhaitons manifester notre inquiétude », explique Pascal Louis, président du CNGPO. « Celle-ci met en valeur les atouts du pharmacien : sécurité, conseil, proximité, disponibilité, compétence et prix », indique de son côté l’UNPF. « L’idée est d’expliquer que le médicament ne doit pas aller en grande surface car cela ne rendra pas service à la population », précise enfin Gilles Bonnefond. Selon lui, en proposant de vendre des médicaments non remboursés dans ses magasins, Michel-Edouard Leclerc entend faire passer le marché de ces spécialités de 2 à 4 milliards d’euros. Traduction en termes de santé publique : « on va faire consommer inutilement des médicaments », s’inquiète le président délégué de l’USPO, qui remercie au passage les industriels de l’AFIPA et du LEEM d’avoir pris clairement position en faveur du circuit officinal.
La campagne devrait commencer la semaine prochaine et les affiches seront diffusées via les grossistes-répartiteurs à l’ensemble des officines.
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