L’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (AFIPA) s’érige en faux contre les déclarations d’Agnès Buzyn faisant le lien entre le remboursement d'un médicament et son efficacité.
« Tout médicament utile est remboursé par la Sécurité sociale, même à un prix exorbitant (...) Il n’y a pas un seul médicament utile aux Français qui ne soit pas remboursé (...) Quand un médicament n’est pas remboursé, c’est qu’il est considéré comme inutile ou qu’il existe des alternatives sur le marché. » Ces propos tenus par Agnès Buzyn le 27 novembre sur les ondes de France Inter, ont suscité une vive réaction de la part de l'Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (AFIPA).
Dans un communiqué, les industriels du médicament rappellent que, à l’instar de tout médicament, remboursable ou non, les spécialités d’automédication disposent d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) obtenue à la suite d’une évaluation du rapport bénéfice/risque déclarée favorable. « Tous les médicaments disponibles sur le marché ont ainsi prouvé, aux yeux des autorités de santé, leur efficacité et leur intérêt thérapeutique pour les patients », affirme l’AFIPA.
Par conséquent, elle estime que le critère de remboursement ne saurait être à lui seul « déterminant de la valeur intrinsèque et médicale d’un médicament ». L'AFIPA n’hésite d’ailleurs pas à déclarer que « toute communication contraire peut s’avérer préjudiciable d’un point de vue de santé publique, car pouvant amener certains patients à délaisser des traitements utiles, bien que non remboursés ».
80 % des Français ont recours à l’automédication, et un médicament sur sept vendus en pharmacie est un médicament d’automédication, souligne l’AFIPA, s’appuyant sur les données de son baromètre « Produits du selfcare 2016 » (lire notre article « abonné »).
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