Tandis que la HAS officialisait son avis sur la prise en charge des médicaments homéopathiques, une délégation était reçue à la préfecture des Deux-Sèvres par le directeur de cabinet du préfet Stéphane Sinagoga.
Quelques centaines de personnes se sont rassemblées ce vendredi 28 juin à Paris et Lyon pour défendre le remboursement de l'homéopathie à l'appel du collectif « MonHoméoMonChoix ». Le même jour, à Niort (Deux-Sèvres), une petite délégation portait la même revendication, dans un contexte local un peu particulier. Pris entre trois sites plus récents et plus importants (Nantes, Bordeaux et Tours), l'établissement niortais de Boiron pourrait en effet être un des premiers pénalisés. C'est ce que craignent les 35 employés, dont Malika, venue à la préfecture pour porter la parole de ses collègues : « la menace est une diminution voire une disparition complète de l'activité sur notre site, ce qui impliquerait des licenciements. » « Nous sommes venus ce matin pour porter la voix des patients et des professionnels de santé qui s'appuient sur la pratique homéopathique dans leur exercice quotidien ; depuis le mois d'avril, nous avons recueilli 1 100 000 signatures pour défendre le remboursement de l'homéopathie », insiste Annie Benrhamous, directrice de l'établissement Boiron de Niort. Avec elle, une pharmacienne et une médecin, une préparatrice, deux patients et des employés du site niortais sont reçus par Stéphane Sinagoga, directeur du cabinet du préfet des Deux-Sèvres, pour lui faire part de leur expérience, et surtout de leur crainte d'un déremboursement tant sur l'aspect prise en charge thérapeutique que sur l'aspect économique et social. « Je suis venue aujourd'hui au nom de mes confrères et consœurs pharmaciens qui s'intéressent à l'homéopathie. J'ai expliqué à M. Sinagoga les conséquences dans la vie des patients de leur retirer ce choix thérapeutique. Les patients nous disent qu'en cas de déremboursement, ils ne pourront pas assurer ces frais. Pour autant, je ne suis pas certaine qu'ils se tournent vers l'allopathie et nous risquons de voir se multiplier des situations d'échappement thérapeutique, voire de perte de chance », explique Pauline Pakula, pharmacienne à Niort. Sans compter les conséquences économiques à des niveaux multiples.
Après une heure d'échange, la délégation est ressortie confiante et surtout prête à poursuivre le combat. « Ce que nous demandons maintenant, c'est de prendre du temps pour se mettre tous autour de la table et discuter autour d'une vraie méthodologie d'évaluation de l'homéopathie », conclut Annie Benrhamous.
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