En Chine, les malades atteints de cancers ou de pathologies chroniques sont parfois privés de soins dans des hôpitaux débordés face à l'épidémie de COVID-19.
À Wuhan, la ville chinoise où les premiers cas d'infection au virus COVID-19 ont été enregistrés, mais aussi dans le reste du pays, le système de santé est asphyxié. Alors que plus de 80 000 cas et environ 3 000 décès ont été enregistrés à ce jour en Chine, les établissements sanitaires toujours ouverts préfèrent souvent refuser des patients de peur qu'ils ne soient contaminés. Comme le révèlent deux envoyées spéciales du « New York Times » présentes dans la capitale de la province de Hubei, des personnes souffrant de cancers sont ainsi contraintes de renoncer à des séances de chimiothérapie. Le quotidien américain cite l'exemple d'un petit garçon de 3 ans atteint d'une leucémie dont le père cherche désespérément une solution pour qu'il puisse poursuivre son traitement. Autre exemple : un homme de 23 ans qui souffrait d'un décollement de la rétine a été refusé par un premier hôpital car il n'avait pas été testé au COVID-19. Malheureusement pour lui, le second établissement où il s'est rendu a ensuite refusé de le tester parce qu'il ne présentait aucun symptôme. En attendant, la vue du jeune homme s'est détériorée jour après jour.
Autre conséquence indirecte due à l'épidémie, les pénuries dans les banques de sang empêchent de nombreux patients de bénéficier de transfusions sanguines. La situation en Chine a atteint un tel point que, selon un professeur en économie de la santé de l'université américaine Yale, « il est probable que le nombre de décès liés à des accidents vasculaires cérébraux, des crises cardiaques ou d'autres maladies aiguës soit supérieur au nombre de patients traités et soignés du COVID-19 ». Selon cet expert, le cordon de sécurité imposé par le gouvernement chinois à Wuhan a ainsi pu aggraver la crise. La décision de mettre la ville en quarantaine a été « hâtive et n'a pas laissé suffisamment de temps pour réfléchir à la quantité de ressources médicales nécessaires », observe-t-il.
Des alertes que le gouvernement chinois commence, semble-t-il, à entendre. La commission de la santé de Wuhan a ainsi ordonné la réouverture de six hôpitaux qui prendront uniquement en charge les malades atteints par des pathologies autres que les infections liées au coronavirus (voir notre article « abonné »).
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