Dépassés, démodés, les monospaces ? Certains en sont convaincus. Le Scénic IV entend bien prouver le contraire.
À la fin du siècle dernier, une éternité en automobile, les monospaces faisaient flores. Pas en robe de Dior et sac Hermès mais en jeans et en baskets. Habitabilité, modularité, convivialité, sentiment de sécurité exacerbé contribuèrent à leur succès. Peu importe si leur silhouette suscitait parfois quelques railleries. Mais en automobile tout passe.
Au fil des années, le curseur s’est déplacé. Vrais ou faux baroudeurs, peu importe. Les SUV ont pris le pouvoir. Ringardisés, les gros monospaces (807, Espace, C8) furent les premiers à payer l’addition. Entraînant dans leur chute les « micromonospaces », Peugeot 1007, Renault Modus, quasiment mort-nés.
Au sein de l’état-major de Renault se posa alors la question du remplacement de l’Espace et du Scénic. Fallait-il persister dans la voie originelle, mettre un terme à l’aventure ou adapter le concept ? Le Renault R-Space, dévoilé à Genève en 2011 donna finalement la tendance.
Une tendance confirmée avec la commercialisation de l’Espace reconverti en crossover. Et maintenant avec celle du Scénic IV, dont la technologie (4 roues directrices, tablette tactile), les motorisations, la boîte double embrayage et certains éléments de style proviennent précisément de l’Espace et de la Mégane. Les monospaces ne sont donc pas morts. Ils bougent encore ! Prochainement, un Grand Scénic verra d’ailleurs le jour. Un modèle hybride simplifié figure également dans les cartons.
Le Scénic du XXIe siècle ne fait pas mystère de son identité. La face avant, ornée d’un losange surdimensionné, signe de ralliement de toutes les Renault, permet de le repérer aisément. « Berlinisé » au niveau du design, il est doté de larges surfaces vitrées, d’un coffre généreux, d’un hayon et d’un toit en forme d’arc de cercle.
La modularité est incluse dans le package. Logique pour un véhicule familial. Exit les sièges arrière individuels, place à la banquette coulissante, aux dossiers rabattables et à un plancher plat sous lequel on glisse les assises. Conçu à partir de la plateforme CMF-CD, utilisée pour la Mégane, le Scénic IV devrait en toute logique être moins soumis aux phénomènes de roulis. Bref, offrir un toucher de route plus fin et précis.
Le 2008 muscle son discours
Chez Peugeot, les voyants sont à nouveau au vert. Sauvé de la faillite par l’État et le Chinois Dong Feng, le groupe PSA vient d’annoncer le retour à la profitabilité, avec un chiffre d’affaires en hausse de 5,7 %, une trésorerie reconstituée et le versement d’une prime de 2 000 euros à l’ensemble du personnel.
Porte-drapeau du made in France, le constructeur franc- comtois exhibe le Traveller (de 5 à 9 places), l’équivalent de la Caravelle et du Transporter chez Volkswagen, et un 2008 virilisé.
À juste titre loué pour ses qualités routières, sa présentation aussi originale que soignée, le 2008 passait pour un bonnet de nuit comparé au très bling bling Renault Captur. Il fait amende honorable. Au menu : calandre verticale, élargisseurs d’aile, sabots de protection, projecteurs au masque noir et feux arrière griffés 3D. À l’instar de la 308, il force le trait dans une livrée GT Line à dominante noire et rouge.
Ce ravalement de façade prélude à l’arrivée du 3008 deuxième génération au Mondial de l’automobile. Là, il ne sera plus question de cosmétologie. Planche de bord cockpit, plateforme de la 308, lignes tendues, le 3008 bouscule les codes stylistiques. Il est attendu de pied ferme par le Kadjar et le nouveau Tiguan.
Space Tourer et E-Méhari au programme de Citroën
Chez DS, la DS3 poursuit sa route agrémentée d’une proue calquée sur le modèle de celles de la DS4 Cross Back et de la DS5. Il faut bien occuper le terrain en attendant l’arrivée des SUV. Mais il y a aussi une surprise, le DS E-Tense (4,72 m), qui préfigure un futur coupé GT 100 % électrique. Avec 402 ch, des batteries lithium ion sous le châssis et une autonomie de 360 km en milieu urbain.
Citroën, en roue libre depuis quelque temps, passe enfin la vitesse supérieure avec la E-Méhari (3,81 m), clin d’œil à l’emblématique Méhari apparue en pleine révolution soixante-huitarde. Réinitialisée en cabriolet quatre places, livrable avec une capote en toile amovible, elle accueille une motorisation 100 % électrique issue du partenariat avec le groupe Bolloré. Ses batteries au lithium métal polymère offrent une autonomie théorique de 200 km.
À ses côtés, le C4 Cactus Rip Curl, équipé du grip control (motricité renforcée), lorgne sur le monde du surf. Et le Space Tourer, cousin du Peugeot Traveller, tente de séduire les familles nombreuses. Comme le chantait Tonton David dans « Un Indien dans la ville », chacun sa route, chacun son chemin.
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