Le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens a adopté la semaine dernière un nouveau code de déontologie professionnelle et de nouvelles règles en matière de communication des groupements, de publicité des officines, ou encore de fidélisation de la clientèle. La mise en place du principe d’une carte de fidélité est ainsi désormais possible, mais ne peut concerner les achats de médicaments, de dispositifs médicaux et les services relevant des missions du pharmacien (« le Quotidien » du 12 septembre).
Ces nouvelles dispositions satisfont, malgré quelques réserves, les groupements qui se voient enfin reconnus. Mais qu’en pensent les syndicats d’officinaux ? Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), estime qu’il faudra observer dans le temps si ces mesures sont bien adaptées à l’officine.
Car le code de déontologie a été complètement transformé. « L’ancien texte concernait seulement à l’officine, tandis que le nouveau s’applique à tous les métiers des pharmaciens, souligne-t-il. C’est un changement important et certains aspects auraient mérité d’être mieux définis. » Pour lui, il paraît en effet évident que rédiger un texte seulement pour l’officine est différent que de l'écrire pour l’ensemble des pharmaciens.
Par exemple, fait remarquer le président de la FSPF, la notion de « tact et mesure » a disparu. Or, à ses yeux, cette notion représentait un élément important qui permettait de « bien faire la part des choses entre le pharmacien chef d’entreprise ou commerçant et le pharmacien professionnel de santé ».
Pour Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), un nettoyage du code de déontologie était tout à fait légitime. Il regrette la polémique survenue autour de la clause de conscience. « La profession a été attaquée injustement, alors qu'elle s'implique auprès des jeunes filles en difficulté », indique-t-il.
Des évolutions à surveiller
En ce qui concerne les règles de communication et de publicité des officines, Gilles Bonnefond estime qu'il faut être prudent. « Nous devons pouvoir mieux communiquer sur les services proposés et sur le métier, explique le président de l'USPO. Mais il faut rester attentif à l'égard des mini-groupements informels implantés localement qui pourraient profiter de cette évolution des règles de communication pour orienter les patients vers leurs officines via la presse régionale. Ce n'est pas la même chose quand c’est un groupement qui représente 1 000 ou 2 000 officines réparties sur tout le territoire national qui communique sur les services proposés par ses adhérents. Il faut trouver un juste équilibre avec les groupements. »
Philippe Gaertner rappelle, quant à lui, que les dispositions relatives à la communication des officines ont été retirées du code de déontologie pour être réintroduites dans le code de la santé publique. En attendant, le président de la FSPF se montre perplexe. Par exemple, la possibilité d’afficher les coordonnées d’une pharmacie dans un hall d’un établissement de santé ne l'enchante guère, sauf à ce que celles d'autres officines soient également indiquées. Plus généralement, Philippe Gaertner se dit surpris des dispositions adoptées, certaines autorisant un élargissement des règles « au-delà des discussions que nous avions avec la section A (titulaires) ».
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