Le « processus de rédaction avec toutes les parties prenantes » sera relancé « en mars pour une finalisation à l’été », indique la Direction générale de la santé (DGS) dans un communiqué.
Les recommandations actuelles, émises en 2018, sont en effet contestées par plusieurs sociétés savantes, dont la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF). Cette dernière, très critique sur le chapitre consacré à la « symptomatologie/syndrome persistant(e) polymorphe après piqûre de tique, ou SPPT », avait refusé de les valider pointant leur « manque de clarté ». La Pr France Roblot, alors présidente de la SPILF et chef de service au CHU de Poitiers, expliquait au « Quotidien » que « le protocole tel qu'il est rédigé n'est pas assez aidant pour les médecins généralistes ; la démarche diagnostique n'est pas suffisamment claire », mais aussi que « ce protocole censé remplacer le consensus de 2006 ne doit pas être moins efficace ».
Dommageable
Le président actuel de la SPILF, le Pr Pierre Tattevin, également à la tête d’un des 5 Centres nationaux de référence (CNR), mis en place depuis le début de l’année, dans le cadre du plan lancé en 2016, assure que la Spilf participera aux travaux de la HAS « sans a priori », soulignant que la coexistence de deux recommandations, celles de la HAS d’un côté, et celles de 24 sociétés savantes de l’autre, est « dommageable et dérangeante ».
Reste que ce point d’étape* du Plan a permis de dresser un premier bilan de la mise en place des 5 CNR. Avec seulement quelques semaines de recul depuis le lancement de ces derniers, « il s’agissait surtout de repérer les difficultés de démarrage », précise le Pr Tattevin, du CHU de Rennes. Concernant la recherche, quarante-six projets ont été lancés.
À l’issue de cette rencontre, la Fédération française des maladies vectorielles à tiques (FFMVT) a estimé, auprès de l’AFP, par la voix d’Alain Trautman, directeur de recherche émérite au CNRS spécialisé en neurobiologie et en immunologie et membre de son conseil scientifique, qu’« absolument rien n’a été décidé pour faire évoluer la situation ».
* Présidée par le Pr Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, la rencontre s’est tenue en présence des associations de patients, des professionnels de santé, des coordinateurs des centres de référence des maladies vectorielles à tiques, des agences nationales de sécurité sanitaire, de la Haute Autorité de santé, de l’assurance-maladie et de nombreux parlementaires.
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