Dans le cadre du lancement officiel de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, le 21 octobre, Santé publique France a présenté les chiffres de la couverture vaccinale chez les professionnels de santé travaillant en établissement de santé et dans les EHPAD. Des données qui n'avaient pas été collectées depuis 9 ans et qui montrent une certaine variabilité selon les professions.
En établissement, si 68 % des médecins et 50 % des sages-femmes étaient vaccinés contre la grippe pour la saison 2018-2019, seulement 21 % des aides-soignants le sont. Le taux, chez ces derniers, n'a que très légèrement progressé entre 2009 et aujourd'hui. Alors que 55 % des pharmaciens se font vacciner chaque année, selon un récent sondage Odoxa, 35 % des soignants évoluant dans ces deux types de structure étaient immunisés lors de la campagne de l'an passé, en moyenne. Deux raisons principales sont invoquées par ceux qui n'ont pas souhaité se faire vacciner : « le manque d'efficacité des vaccins » et « leurs effets secondaires ».
Au cours de la précédente campagne, 46,8 % des personnes à risque ont été vaccinées. Courte (8 semaines) mais d'une importante sévérité, l'épidémie de l'an dernier a entraîné le décès de 8 100 personnes en France. En plus de sensibiliser l'ensemble des professionnels de santé sur l'importance de cet acte, le ministère de la Santé veut cibler en particulier deux catégories : les personnes âgées de plus de 65 ans et les femmes enceintes. Ces dernières affichent un taux de vaccination particulièrement faible (7,4 %) et n'ont souvent pas suffisamment conscience des risques que peut causer la grippe par rapport à d'autres pathologies. Les femmes enceintes seront d'ailleurs visées en priorité par l'un des deux clips de prévention qui seront diffusés à partir du 27 octobre. Deux spots qui diffuseront un slogan volontairement offensif : « cette année encore, la grippe va faire très mal », pour convaincre le plus grand nombre de se faire vacciner par un pharmacien ou un autre professionnel de santé. Un Français sur deux se dit en tout cas prêt à se faire vacciner derrière le comptoir, preuve qu'ils voient d'un bon œil la simplification du dispositif.
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