Contrôles de la DGCCRF

Les produits de tatouage dans le flou

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Publié le 14/12/2017
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Trop souvent, les produits de tatouage renferment des substances interdites ou présentent des étiquetages non conformes, selon une enquête de la DGCCRF menée en 2016.
tatouage

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Crédit photo : phanie

10 % des Français sont tatoués, un taux qui monte à 20 % chez les 25-34 ans. Face à cet engouement, la DGCCRF a réalisé des contrôles des produits de tatouage en 2012, puis en 2016.

Lors de cette dernière enquête, 92 produits de tatouages ont été contrôlés, dont 32 ont été analysés en laboratoires. Sur ces derniers produits, 14 se sont révélés dangereux en raison de la présence de substances interdites et 13 présentaient des anomalies d’étiquetage. « D’une manière générale, les contrôles menés en 2016 montrent une nette amélioration de la qualité des produits commercialisés », indique la DGCCRF. En effet, une précédente campagne de contrôle menée fin 2012 avait mis en exergue la présence d’amines aromatiques et de métaux lourds, des produits qui exposent à un danger important pour la santé. Or ces composés n’ont pas été retrouvés dans les contrôles de 2016.

Toutefois, on constate encore fréquemment la présence d'une ou plusieurs substances non autorisées dans les produits analysés (colorants, conservateurs interdits en usage cosmétique, etc.).

De plus, les anomalies d’étiquetage sont quasi systématiques : seulement 16 produits sur 92 contrôlés possédaient un étiquetage correct. Par exemple, il manquait parfois l’adresse du responsable de la première mise sur le marché, la mention « à utiliser avant fin… », ou encore la mention « stérile ». Ces anomalies ont fait l’objet de 89 avertissements et de 7 injonctions de retrait du marché. Par ailleurs, une mesure de police administrative a été prise et 3 procès-verbaux ont été transmis à la justice. Le premier pour détention de produits de tatouage non stériles, le deuxième pour tromperie sur les risques inhérents à la prestation de service, le troisième pour tentative de tromperie sur la sécurité de la prestation de service (date de péremption des produits dépassée). L’établissement concerné a fait également l’objet d’un arrêté préfectoral afin de procéder à la destruction des encres non conformes et potentiellement dangereuses.

Charlotte Demarti

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3397