Régulariser le transit et améliorer les symptômes associés sont les objectifs thérapeutiques pour relancer le travail digestif.
Les antispasmodiques
Les antispasmodiques permettent de diminuer l’intensité de la douleur. Peuvent être proposés le phloroglucinol (80 à 160 mg jusqu’à 3 fois par jour), la trimébutine (100 à 200 mg 3 fois par jour) et l’association alvérine siméthicone (3 capsules par jour).
Les laxatifs
Ils doivent être proposés si la constipation est installée et s’accompagne de maux de ventre, de ballonnements et de douleurs à la défécation. En première ligne : les laxatifs osmotiques et les laxatifs de lest.
Les laxatifs de lest (psyllium, sterculia, ispaghul et fibres alimentaires) non absorbés et retenant l’eau et les électrolytes, augmentent le volume du bol fécal, stimulant ainsi le péristaltisme intestinal. Ils sont à ingérer avec une quantité importante d’eau. L’efficacité est ressentie au bout de 48 heures. Les effets secondaires les plus fréquents sont les ballonnements survenant les premiers jours de traitement.
Les laxatifs osmotiques (lactulose, lactitol, polyéthylène-glycol (PEG) et hydroxyde de magnésium) correspondent à des glucides complexes augmentant l’hydratation des selles par attraction de l’eau dans la lumière intestinale. Les patients doivent être prévenus qu’il faut attendre 24 à 48 heures avant que le médicament n’agisse.
Les laxatifs lubrifiants (huile de paraffine ou vaseline) sont conseillés en cas de selles dures pour faciliter leur évacuation par lubrification de la muqueuse intestinale. Ils peuvent entraîner une diminution de l’absorption des vitamines lipophiles A, D, E, K en cas d’administration au long cours et sont à éviter chez les personnes souffrant de troubles de la déglutition (risque de fausse route et pneumopathie).
Réservés aux patients en bonne santé atteints de constipation occasionnelle, les laxatifs stimulants, tels que les dérivés anthracéniques (aloès, séné, bourdaine, tamarin) et le bisacodyl (Dulcolax, Contalax) ont un effet rapide en moins de 12 heures. Ils stimulent la motricité intestinale et diminuent la réabsorption de l’eau au niveau du côlon. Ils sont irritants pour la muqueuse intestinale et peuvent provoquer une diarrhée. Ils ne doivent pas être utilisés plus de 10 jours. Ils sont contre-indiqués chez les enfants, la femme enceinte ou allaitante, chez l’insuffisant cardiaque et en cas de colopathies fonctionnelles inflammatoires ou de maladies rectales.
Les laxatifs de contact (lavement Normacol, suppositoire Eductyl ou à la glycérine) peuvent aussi être conseillés pour un soulagement immédiat de la constipation, en moins de 30 minutes.
Attention aux interactions médicamenteuses à prendre en compte, avec les hypokaliémiants, les diurétiques, les digitaliques, l’amphotéricine B, les corticoïdes, les diurétiques…
Micronutrition et homéopathie
Une supplémentation en magnésium peut être conseillée à raison de 400 mg par jour grâce à ses propriétés positives sur la motricité intestinale.
En cas de constipation peuvent être proposées en systématique les souches suivantes : Alumina 5 CH, Nux vomica 9 CH et Opium 5 CH à raison de 5 granules deux fois par jour. Bryonia alba 9 CH est recommandée en cas de selles sèches et Platina 5 CH (5 granules 2 fois par jour) pendant les voyages.
Le complexe Gastrocynésine ou les souches Carbo vegetalis et Colocynthis permettent de diminuer l’intensité des symptômes douloureux. Enfin, la souche Gelsemium peut toujours être associée en cas de stress ou terrain anxieux.
Probiotiques
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants, retrouvés dans les aliments fermentés comme les produits laitiers fermentés, la choucroute, le kéfir… Apportés en quantités suffisantes, certaines souches des genres Lactobacillus et Bifidobacteria (dont Bifidobacterium lactis) ont montré une certaine efficacité sur la constipation en améliorant la fréquence et la consistance des selles ainsi que le temps de transit. Ils peuvent être associés aux prébiotiques, aliments non digestibles comme les fructo-oligosaccharides et l’inuline. Ces derniers sont dégradés dans la partie terminale de l’intestin en participant au bon développement du microbiote intestinal. Ils permettent également la progression du bol alimentaire.
Phytothérapie
L’artichaut, grâce à la présence de sels de potassium et son actif la cynarine, favorise un drainage hépatique et digestif.
Le boldo, stimulant musculaire, améliore la digestion et régularise le transit.
L’action antispasmodique de la sauge permet son utilisation en cas de digestion lente avec ballonnements.
Le Tamarin, riche en pectine, agit comme un laxatif de lest. Il peut être associé à la gomme d’acacia et au pruneau, tous deux composés de fibres augmentant le volume des selles et accélérant leur élimination.
Aromathérapie
L’huile essentielle de romarin officinal à verbénone (Rosmarinus officinalis) agit comme stimulant musculaire et drainant digestif. Elle doit être diluée dans de l’huile végétale par voie orale.
L’huile essentielle de coriandre (Corindrum sativum) est préconisée pour les digestions difficiles en prise orale, diluée dans une huile végétale, grâce à ses propriétés antispasmodiques et toniques.
L’huile essentielle de carvi (Carum carvi), antiseptique, carminative, est à diluer dans de l’huile végétale de Macadamia, pour une application cutanée sur l’abdomen afin d’améliorer le confort digestif comme l’huile essentielle de menthe poivrée (Mentha x piperita), reconnue pour ses propriétés antispasmodiques et stimulantes.
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