Tous les quatre ans, les salariés des TPE (entreprises de moins de 11 salariés) votent pour désigner les syndicats qui les représenteront dans les organismes de dialogue social. « Dans la branche de la pharmacie, il s’agit de toutes les instances paritaires ayant une activité de négociation collective telles que les commissions paritaires nationales et la commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle », explique Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de FO-Pharmacie.
Lutter contre l'abstention
Bien que l’enjeu du scrutin soit majeur, les dernières élections en 2012 avaient enregistré un taux d’abstention massif, de l’ordre de 90 %. Pour éviter ce détournement des urnes, le ministère du Travail lance actuellement une vaste opération de communication et de sensibilisation déclinée dans la presse, à la radio et par affichage. Même si les pharmaciens titulaires ne participent pas directement à ces élections, l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) encourage les employeurs à favoriser le vote dans leurs entreprises. « Il est important de garantir la démocratie sociale et d’entendre la voix des salariés des petites structures. Un adjoint d’une pharmacie dans le Cantal ne glissera sans doute pas le même bulletin qu’un employé de chez Michelin. Les résultats dans les TPE seront ensuite fusionnés avec ceux des élections dans les grandes entreprises », fait remarquer Michel Chassang, président de l’UNAPL, qui recommande « d’informer oralement les collaborateurs ou d’apposer une affiche sur le panneau du personnel ». Plus la participation sera importante, moins les extrêmes pèseront sur l’échiquier social. « Voter, c’est porter une attention à un intérêt collectif. Les syndicats œuvrent pour tous les salariés et pas seulement pour leurs adhérents », souligne Olivier Clarhaut.
Le vote à l'officine
En pratique, les programmes des syndicats candidats sont disponibles courant octobre sur le site election-tpe.travail.gouv.fr. Les salariés pourront ensuite voter par correspondance ou directement sur le site dédié, du 28 novembre au 12 décembre 2016. En se connectant depuis l’officine, s’ils le souhaitent. L’employeur est en effet tenu de leur laisser le temps nécessaire à cette opération confidentielle, sans appliquer de retenue sur le salaire. Selon l’article L.2122-10-9 du code du travail, le temps consacré au vote pendant les horaires de travail « doit être considéré comme du temps de travail et payé ». Les résultats seront proclamés le 22 décembre prochain. Seules les organisations rassemblant au moins 8 % des suffrages exprimés seront représentatives.
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