BONNE NOUVELLE, le vol en officine est à la baisse. En effet, après trois années de hausse consécutive, il ne progresse plus, selon le dernier baromètre annuel BVA Healthcare* sur la démarque inconnue réalisée pour le compte des sociétés PCL et Checkpoint Systems. En 2009, la démarque inconnue s’élève ainsi à 461,7 millions d’euros, contre 476 millions d’euros l’année précédente, soit un recul de 3 %. En moyenne, celle-ci correspond à 1,35 % du chiffre d’affaires (CA) des officines françaises (1,36 % en 2008). Ce qui représente, par pharmacie, la coquette somme de 20 558 euros. Mais la démarque inconnue coûtait 21 146 euros en 2008 et 18 653 en 2007.
Comment expliquer ce ralentissement des vols après plusieurs années de hausse ? « Il y a eu une véritable prise de conscience des pharmaciens qui, aujourd’hui, ont mis des moyens en place pour maîtriser la démarque inconnue », estime William Digne, P-DG du groupe PCL**. L’enquête de BVA Healthcare montre d’ailleurs que les pharmacies ayant créé un rayon de libre accès ont tendance à avoir un taux de démarque inconnue inférieur à la moyenne nationale, car ce sont aussi souvent ceux qui ont le plus mis en place de moyens de lutte contre le vol.
Quoi qu’il en soit, l’ensemble des officines est concerné par ce phénomène, même si les structures dont le chiffre d’affaires est compris en 1 et 1,5 million d’euros y sont plus particulièrement confrontées. Leur taux de démarque inconnue atteint en effet 1,42 %, dépassant ainsi la moyenne nationale. « Il s’agit souvent de pharmacies ayant développé un espace « santé » important sans être encore bien équipées contre le vol », souligne William Digne.
L’enquête relève également des disparités régionales. La démarque inconnue est ainsi plus élevée dans le sud de la France, en particulier dans les régions Sud-Est et Méditerranée où le taux atteint 1,60 %.
Les articles de parapharmacie de marque, de petite taille, à forte valeur ajoutée et placés en libre accès, sont les plus sujets au chapardage. Les plus dérobés : les soins du visage (50 % des réponses), les soins du corps (48 %), les produits d’hygiène (28 %) et de puériculture (23 %). Moins convoités, les médicaments sont tout de même de plus en plus concernés par le vol : 10 % des réponses en 2009, contre 7 % l’an passé.
** En partenariat avec Checkpoint Systems, la société PCL propose toute une gamme de solutions de protection « adaptées à toutes les problématiques, fiables et conformes aux normes exigées dans un espace de santé » : antennes radiofréquence, étiquettes antivol, désactivateurs intégrés à des scanners.
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