DEPUIS 2000, seulement 7 050 pharmaciens européens sont allés s’installer dans un autre pays européen, dont 398 Français. Au cours de la même période, près de 950 pharmaciens britanniques, 900 pharmaciens allemands et presque autant d’Espagnols et d’Italiens sont partis tenter leur chance dans un autre pays. C’est la Suisse, non-membre de l’Union européenne, qui attire, en proportion, le plus de pharmaciens européens, avec parmi eux 226 Français (plus de la moitié des « partants » hexagonaux) et 240 Allemands. En nombre absolu, c’est le Royaume Uni qui attire le plus de pharmaciens, avec parmi eux 600 Espagnols, 472 Polonais, 230 Italiens et 186 Roumains : il est vrai que le pays forme nettement moins de professionnels de santé que ses voisins, et en fait traditionnellement venir beaucoup du reste de l’Europe. Dans le même temps toutefois, l’écrasante majorité des pharmaciens britanniques qui partent vont s’installer en Irlande.
On observe de nombreuses émigrations de voisinage, dans des pays culturellement proches : les pharmaciens suédois vont fréquemment travailler en Norvège, tandis que les Slovaques font souvent tourner les pharmacies tchèques.
Si les Français sont proportionnellement peu mobiles, l’Hexagone n’attire pas non plus de gros contingents de pharmaciens européens. Ceux-ci y sont à peine 158, dominés par les Belges, au nombre de 46, suivis par 35 Italiens, 21 Espagnols et 13 Allemands. Loin derrière leurs 226 « émigrés » en Suisse, les pharmaciens français sont, eux, 69 à exercer en Belgique, et 15 à travailler en Espagne.
Tous ces chiffres illustrent bien sûr aussi des réalités administratives, économiques et culturelles, qui facilitent ou compliquent les installations comme les départs. Globalement toutefois, ils montrent que les pharmaciens bougent assez peu, ce qui est finalement logique vu leur type d’activité, en dehors des pharmaciens travaillant dans des groupes industriels, mais qui ne sont pas recensés dans cette étude. Celle-ci se limite en effet aux pharmaciens inscrits auprès des structures représentatives de la profession, Ordre ou association professionnelle. Elle ne précise pas, par contre, le mode d’exercice des pharmaciens à l’étranger, notamment salarié ou libéral. Ce sont, en Europe, les médecins, les infirmières et les professeurs du secondaire qui sont le plus nombreux à s’installer dans un autre pays. Les pharmaciens sont dixièmes de ce classement, mais toutefois très loin devant les préparateurs : seulement 900 d’entre eux travaillent dans un autre pays, ce qui les place en 55e position du tableau, avec une mobilité qui concerne essentiellement la Suède vers la Norvège et la Belgique vers les Pays-Bas.
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